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L’enceinte de la Fira Gran Vía 2 a ouvert grandes ses portes, à l’heure indiquée, pour laisser passer tous les avides de musique cherchant à se débarrasser de leurs bouteilles pour entrer en plein dans le SonarClub.
Déjà à l’intérieur, Massive Attack a su capturer l’attention de ses fans avec une mise en scène où la musique, l’art et la politique ont conflué à travers des messages destinés directement aux grandes multinationales, ainsi que des critiques envers l’actuelle monarchie en Espagne.
De même, le grand public a eu la chair de poule grâce à des morceaux exceptionnels. C’est le cas de Teardrop, dont les paroles, chantonnées par les spectateurs, sont restées gravées dans leur mémoire grâce à une publicité d’eau de toilette d’il y a quelques années, ainsi que par sa douce mélodie de fond.
Une heure plus tard, la suédoise Lykke Li a envouté tous les présents au SonarPub avec ses mélodies harmonieuses, qui ont par la suite apaisé le public et provoqué un souvenir des rythmes lents joués dans les discothèques des années 1970. Pour en finir, cette brune séduisante aux cheveux longs a su faire la différence en performant son si connu I Follow Rivers, le tube de 2012 auquel elle a donné depuis un air plus rock.
Un spectacle visuel multicolore permanent
Simultanément, l’artiste française Yelle, acronyme féminisé de ‘You Enjoy Life’, faisait bouger le SonarLab avec son propre style, caractérisé par une fusion de hip-hop et électropop aux rythmes vivants. Je veux te voir, ou A cause des garçons, ses morceaux les plus connus, nous ont ramené à notre époque d’ados tout en nous faisant sourire. Tout cela grâce à un spectacle audiovisuel combiné avec un look aux vives couleurs porté par la chanteuse.
Ensuite vint le tour de James Murphy, le leader de LCD Soundsystem, qui a su nous captiver avec une impeccable session de funk, disco et house. D’autre part, il faut remarquer que Murphy s’est montré engagé à 100% avec un festival qui a donné beaucoup de quoi parler au Sónar D+. En effet, le soundsystem Despacio, en compagnie de ses amis 2manydjs, ont aussi laissé leur empreinte en allumant l’ambiance du Sónar du jour pendant trois jours.
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Deux heures du matin. Le Sonar Club était plus que prêt pour accueillir le groupe londonien Rudimental, lequel est arrivé en tête de toutes les listes musicales en 2012 grâce à son tube Feel the love. Ce groupe de quatre amis nous aura fait découvrir son aspect plus dubstep, un genre de musique électronique attendu avec grande impatience, particulièrement après avoir croisé les membres du groupe dans un minibus, en nous rendant à l’enceinte. Encore une fois, leur passion pour le soul, le blues, le jazz, le hip hop, le house et le rave nous a fait voyager.
Un bon bain de foule
Le SonarPub a tremblé au son des Boys Noize, qui nous ont éclipsé avec un répertoire très connu. Le public a vibré, tout en voyant la pluie tomber, qui s’est transformée en tempête torrentielle, menaçant de casser l’ambiance du festival. Cependant, et étonnamment, elle ne fit que rafraîchir la chaleur étouffante, dessinant une jolie tapisserie qui contrastait avec les cristaux décoratifs, et accentuant l’état d’âme euphorique des danseurs, toujours motivés, pour ensuite amener de l’énergie positive pour continuer avec la scène suivante.
Pour ne pas s’éloigner de la tradition, et parmi les nombreux déguisements futuristes, apparaissaient quelques tenues hors du commun, avec un style oscillant entre un « hipster » et un « beauf ». A ce sujet, les gros colliers, composés d’une chaîne en or et d’une médaille carrée avec le logo Sónar 2014 gravé dessus ont ressorti, en plus d’une marque de mode connue, sponsor du festival.
Pour bien finir avec cette journée pittoresque plutôt mouillée, DJ Tiga, bien connu pour ses remixes de Fever Ray, Scissor Sisters, The Killers ou The XX, s’est bien débrouillé pour épuiser l’énergie restante de notre corps jusqu’à 7h du matin. Cet artiste canadien nous a laissé un délicieux avant-goût de l’édition de l’année prochaine, qui aura en plus Bogotá, Santiago et Copenhague comme hôtes du Sónar 2015.