Crédits photo -- Tim Donnelly/AP
Nous sommes en 1919 et Babe Ruth, joueur vedette des Red Sox et surnommé le « Bambino », vient tout juste d'être transféré chez les Yankees de New York. La raison ? Après avoir remporté trois titres nationaux, le club change de propriétaire. Harry Frazee, producteur de music-hall, prend les rênes du club de Boston. Il décide alors de vendre Babe Ruth aux Yankees afin de financer une comédie musicale à Broadway. La « malédiction du Bambino » est née.
Dès lors, les Red Sox de Boston se retrouvent dans l'incapacité de remporter un seul championnat pendant...86 ans ! De leur côté, les Yankees parviennent à gagner pas moins de quatre fois la série mondiale grâce à Ruth. Les Red Sox, l'une des équipe au palmarès le plus impressionnant jusque là, ne parviendront pas à atteindre ne serait-ce qu'une finale avant 1946. La rivalité qui opposait les deux équipes atteint alors son paroxysme. Plus de 2121 matchs entre les Yanks et les Soxs se sont succédé le siècle dernier. Tous battants des records d'audience. Red Sox/Yankees, c'est un peu le classico américain. Des enjeux économiques monumentaux et une puissante culture populaire, cette dernière qui a même amené au meurtre d'un Red Sox par un Yankee après s'être un peu trop épanché sur leur base ball pendant les World Series de 2010.
Dès lors, les Red Sox de Boston se retrouvent dans l'incapacité de remporter un seul championnat pendant...86 ans ! De leur côté, les Yankees parviennent à gagner pas moins de quatre fois la série mondiale grâce à Ruth. Les Red Sox, l'une des équipe au palmarès le plus impressionnant jusque là, ne parviendront pas à atteindre ne serait-ce qu'une finale avant 1946. La rivalité qui opposait les deux équipes atteint alors son paroxysme. Plus de 2121 matchs entre les Yanks et les Soxs se sont succédé le siècle dernier. Tous battants des records d'audience. Red Sox/Yankees, c'est un peu le classico américain. Des enjeux économiques monumentaux et une puissante culture populaire, cette dernière qui a même amené au meurtre d'un Red Sox par un Yankee après s'être un peu trop épanché sur leur base ball pendant les World Series de 2010.
Une légende prise très au sérieux
En 2004, un individu a vandalisé un panneau («Reverse Curve ») pour écrire « Reverse the Curse » (Renversez la malédiction). | Crédits photo -- wallyg
Et pour cause... Une longue série d'échecs marquent l'histoire des Red Sox depuis le transfert de Babe Ruth aux Yankees et elle pourrait faire douter le moins superstitieux des supporters. Parmi ceux là, le plus probant reste sans doute celui de la Série mondiale de 1986. Lors d'un match les opposant aux Mets de New York, à une prise de retirer le dernier frappeur et de remporter leur premier championnat depuis 1918, le joueur de premier but Bill Buckner laisse filer entre ses jambes une balle dénuée de toute puissance frappée par Mookie Wilson. Ray Knight finira par donner la victoire aux Mets et le lendemain l'équipe sera sacrée championne. Vous avez dit malédiction ?
Mais les supporters de Boston, comptant parmi les plus fidèles de la Ligue, ont tenté à plusieurs reprises, de renverser cette malédiction. Ils sont même allés jusqu'à placer une casquette des Red Sox au sommet de l'Everest, tandis que celle des Yankees brûlait à ses côtés. Cependant, la plupart des fans ont daté la fin de la Malédiction à 2004, lorsqu'un accident est survenu au Fenway Park. Manny Ramirez frappe une fausse balle qui atteint en plein visage un adolescent résident dans la ferme qui fut autrefois la propriété de Babe Ruth. Ce jour-là, les Yankees ont subit la pire défaite jamais connue, battus 22 à 0 contre les Indians de Cleveland.
Superstition ou non, la malédiction a pris fin en 2004, lorsque les Red Sox ont décroché les World Series contre les cardinaux de Saint Louis. Ils ont remporté une autre Série Mondiale en 2007.
Mais les supporters de Boston, comptant parmi les plus fidèles de la Ligue, ont tenté à plusieurs reprises, de renverser cette malédiction. Ils sont même allés jusqu'à placer une casquette des Red Sox au sommet de l'Everest, tandis que celle des Yankees brûlait à ses côtés. Cependant, la plupart des fans ont daté la fin de la Malédiction à 2004, lorsqu'un accident est survenu au Fenway Park. Manny Ramirez frappe une fausse balle qui atteint en plein visage un adolescent résident dans la ferme qui fut autrefois la propriété de Babe Ruth. Ce jour-là, les Yankees ont subit la pire défaite jamais connue, battus 22 à 0 contre les Indians de Cleveland.
Superstition ou non, la malédiction a pris fin en 2004, lorsque les Red Sox ont décroché les World Series contre les cardinaux de Saint Louis. Ils ont remporté une autre Série Mondiale en 2007.
Une envolée économique sans précédent
Outre les deux dents cassées d'un jeune homme, il semble que la fin de la malédiction des Red Sox soit d'avantage attribuée, d'une façon plus pragmatique, à John W. Henry. Ce dernier a décidé de briser la malédiction du Bambino. En 2004, avec une parfaite maîtrise du marché des transferts, des compétences économiques indéniables, et une écoute des fans, Boston finira par gagner son premier titre depuis plus de 80 ans. Les Red Sox redorent leurs blasons et le marché économique autour de l'équipe décolle. Henry a atteint son but. Il rachètera en 2010 un autre club à bout de souffle : Liverpool Football Club.
Depuis 2003, Boston joue à guichet fermé. Un marché qui s'avère donc lucratif pour le club. Mis à part des supporters fidèles au poste, le Fenway Park arbore depuis 1912, un important élément culturel : le Monstre Vert. Un simple bout de mur de 11 mètres peint en vert. Pas si simple cependant comme le démontre l'implication des associations de fans et même des stars comme Ben Affleck, lesquels le préserve depuis plus d'un siècle. Avec une capacité maximum de 37 499 places, il est très difficile d'avoir son entrée dans ce stade qui s'avère au fil des années et du succès de son équipe, de plus en plus privé et presque sélect. L'ultime exemple de la fierté régionale, reste la victoire du championnat pour les victimes de l'attentat de Boston du 15 avril 2013. C'est sur une pelouse fraîchement tondue sur la base de « Boston Strong » que l'équipe a pu célébrer une victoire aux dimensions quasi sentimentales.
Depuis 2003, Boston joue à guichet fermé. Un marché qui s'avère donc lucratif pour le club. Mis à part des supporters fidèles au poste, le Fenway Park arbore depuis 1912, un important élément culturel : le Monstre Vert. Un simple bout de mur de 11 mètres peint en vert. Pas si simple cependant comme le démontre l'implication des associations de fans et même des stars comme Ben Affleck, lesquels le préserve depuis plus d'un siècle. Avec une capacité maximum de 37 499 places, il est très difficile d'avoir son entrée dans ce stade qui s'avère au fil des années et du succès de son équipe, de plus en plus privé et presque sélect. L'ultime exemple de la fierté régionale, reste la victoire du championnat pour les victimes de l'attentat de Boston du 15 avril 2013. C'est sur une pelouse fraîchement tondue sur la base de « Boston Strong » que l'équipe a pu célébrer une victoire aux dimensions quasi sentimentales.