La mode réserve décidément beaucoup de surprises. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en a eu après la diffusion de la version française du magazine international de mode, Numéro, datée du mois de mars 2013 sur le thème "African Queen". Le magazine présente une jeune femme noire, qui est… une blanche maquillée en noire. Sauf que ce n’est pas du goût des fanas de mode africaine, qui se disent choqués de voir un tel trucage, sans qu’un commentaire n’accompagne l’image.
Le top s'appelle Ondria Hardin, 16 ans. Dans ce magazine, Ondria porte une blouse et un pantalon en soie imprimée de chez Gucci selon la légende, alors que l'éditorial évoque des "vêtements traditionnels africains" comme les bijoux et les coiffures, eux aussi qualifiés d'"africains". On pourrait croire qu'Ondria, photographiée par Sebastian Kim, est une jeune femme noire. Mais, la vérité est tout autre : Ondria est blanche, une Américaine originaire de Caroline du Nord et cela n'a pas manqué de déclencher la polémique.
« Affligeant ! L’année dernière c’était le magazine ELLE qui nous insultait en laissant sous-entendre que nous, « femmes noires » avions vu notre look radicalement s’améliorer depuis l’élection d’Obama... Du moins avec la médiatisation du style de son épouse et les starlettes comme Rihanna, Solange et compagnie... Et maintenant Numéro qui, pour illustrer la mode africaine, colore la peau d’une gamine anorexique... Mais quelle époque et quel mépris ! J’ai vraiment l’impression que ces « magazines » nous prennent pour des citoyens de seconde zone », estime Francine Paho, amatrice camerounaise de mode. « Des magazines ont justement été créés pour que de tels articles aux relents racistes puissent ne plus jamais être publiés. Pour rendre sa liberté aux vêtements, à la mode, à la créativité et cesser d’inventer des codes erronés qui mènent souvent à des castes, une hiérarchisation des genres et à une stigmatisation des êtres », ajoute une bloggeuse africaine installée en France.
Le top s'appelle Ondria Hardin, 16 ans. Dans ce magazine, Ondria porte une blouse et un pantalon en soie imprimée de chez Gucci selon la légende, alors que l'éditorial évoque des "vêtements traditionnels africains" comme les bijoux et les coiffures, eux aussi qualifiés d'"africains". On pourrait croire qu'Ondria, photographiée par Sebastian Kim, est une jeune femme noire. Mais, la vérité est tout autre : Ondria est blanche, une Américaine originaire de Caroline du Nord et cela n'a pas manqué de déclencher la polémique.
« Affligeant ! L’année dernière c’était le magazine ELLE qui nous insultait en laissant sous-entendre que nous, « femmes noires » avions vu notre look radicalement s’améliorer depuis l’élection d’Obama... Du moins avec la médiatisation du style de son épouse et les starlettes comme Rihanna, Solange et compagnie... Et maintenant Numéro qui, pour illustrer la mode africaine, colore la peau d’une gamine anorexique... Mais quelle époque et quel mépris ! J’ai vraiment l’impression que ces « magazines » nous prennent pour des citoyens de seconde zone », estime Francine Paho, amatrice camerounaise de mode. « Des magazines ont justement été créés pour que de tels articles aux relents racistes puissent ne plus jamais être publiés. Pour rendre sa liberté aux vêtements, à la mode, à la créativité et cesser d’inventer des codes erronés qui mènent souvent à des castes, une hiérarchisation des genres et à une stigmatisation des êtres », ajoute une bloggeuse africaine installée en France.
Face à cette polémique, la rédaction de Numéro a répondu le 27 février 2013, par la voix de Nathalie Ayache, présidente et directrice générale du magazine.
« Le magazine Numéro a toujours soutenu la liberté artistique des photographes de talent auxquels elle fait appel pour illustrer ses pages, et n'est pas intervenu dans le processus de réalisation des images de cette série. » explique-t-elle. Ainsi, elle estime que le maquillage est un choix artistique du photographe et que la rédaction de Numéro n'est pas intervenue dans ce choix.
Elle ajoute : « Le Magazine Numéro estime d'ailleurs avoir très régulièrement démontré son attachement profond à la mise en valeur de mannequins de toute couleur de peau. A titre d'exemple, le prochain Numéro Homme à paraître le 15 mars présente en couverture le mannequin Fernando Cabral et l'actuelle couverture de l'édition russe de notre magazine présente la célèbre mannequin noire Naomi Campbell. Cela démontre le caractère parfaitement inapproprié du procès d'intention fait à notre magazine, très attaché au respect des différences, à la tolérance et plus généralement à la non-discrimination. Compte tenu de l'émoi suscité par cette publication, la direction du magazine Numéro souhaite présenter ses excuses à toute personne ayant pu être blessée par cette série photo ».
Pour voir les photos, c'est ici
« Le magazine Numéro a toujours soutenu la liberté artistique des photographes de talent auxquels elle fait appel pour illustrer ses pages, et n'est pas intervenu dans le processus de réalisation des images de cette série. » explique-t-elle. Ainsi, elle estime que le maquillage est un choix artistique du photographe et que la rédaction de Numéro n'est pas intervenue dans ce choix.
Elle ajoute : « Le Magazine Numéro estime d'ailleurs avoir très régulièrement démontré son attachement profond à la mise en valeur de mannequins de toute couleur de peau. A titre d'exemple, le prochain Numéro Homme à paraître le 15 mars présente en couverture le mannequin Fernando Cabral et l'actuelle couverture de l'édition russe de notre magazine présente la célèbre mannequin noire Naomi Campbell. Cela démontre le caractère parfaitement inapproprié du procès d'intention fait à notre magazine, très attaché au respect des différences, à la tolérance et plus généralement à la non-discrimination. Compte tenu de l'émoi suscité par cette publication, la direction du magazine Numéro souhaite présenter ses excuses à toute personne ayant pu être blessée par cette série photo ».
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