Melbourne, « the place to be » ?

Marie Ollivier, correspondante à Melbourne
21 Décembre 2013


« Ville la plus agréable à vivre au monde. » C’est ainsi que Melbourne a été désignée par le classement de The Economist Intelligence Unit en août dernier, et ce, pour la troisième année consécutive. Comment expliquer que la capitale de l’Etat de Victoria se démarque ainsi ? Analyse.


Crédits photos -- Marie Ollivier/Le Journal International
Melbourne figure une nouvelle fois à la première place du classement des villes les plus agréables à vivre au monde, qui voit apparaître cette année cinq villes australiennes dans le top 10. L’étude est basée sur différents critères tels que les transports, l’accès à la santé ou l’éducation. L’Australie, avec un très bon niveau de vie et une économie moins touchée par la crise que l’Europe ou l’Amérique du Nord, fait carton plein, et Melbourne obtient l’excellente note de 97.5/100. Mais l’appréciation des habitants, l’ambiance qui se dégage de la ville sont tout aussi importantes. « Melbourne est juste différente », explique David, habitant de Brisbane. Pour lui, la ville a une identité, une culture propre, une âme qui manquent aux autres métropoles australiennes. Reste que la météo locale, très changeante déplaît à l’habitant du Sunshine State.

Melbourne, ville multiculturelle

Melbourne est une ville très jeune et dynamique. L’âge médian à Melbourne est de 26,7 ans, et on compte beaucoup d’étudiants. Parmi eux, beaucoup d’Australiens bien entendu, mais également de nombreux Asiatiques venus pour obtenir un diplôme australien. Globalement, immigrés ou Australiens aux origines diverses rendent la ville très multiculturelle. L’Etat de Victoria compte plus d’un quart de sa population née à l’étranger, et cela se ressent dans l’ambiance générale. A Melbourne, il est possible de manger de la nourriture de tous les pays, et le Chinatown côtoie de petites ruelles très européennes.

Melbourne, capitale culturelle

Melbourne, c’est aussi et surtout une culture. Que ce soit pour le théâtre, le cinéma, la musique ou les arts plastiques, les lieux et les évènements ne manquent pas. Le Melbourne writers festival de 2013 par exemple, a attiré des milliers de personnes. Le bouillonnement culturel y est, en réalité, permanent. On découvre des groupes dans les innombrables cafés et bars. Le café en lui-même est d’ailleurs une institution. Les Melbourniens aiment discuter autour d’un cappuccino ou d’un long black. Cela fait, sans aucun doute, partie de la culture hipster. Café, street art, skateboard, côté végétarien, amour pour l’art et la littérature, « l’hispstattitude » est bien présente.

Melbourne, ville sportive

Les Melbourniens n’en restent pas moins des personnes sportives. L’engouement pour le footy, sport national, est sans précédent. Melbourne représente, à elle seule, la moitié des clubs évoluant dans l’Australian Football League, ligue de haut niveau. Chaque habitant se doit de supporter une équipe. Le soir de la finale, Federation Square, grand place de Melbourne, est noire de monde pour la retransmission. Quasi-religion, le footy n’est pas le seul sport qui suscite l’intérêt. Certains évènements sportifs sont même des jours fériés dans l’Etat de Victoria. Ainsi, le 5 novembre dernier, à l’occasion de la Melbourne Cup, course de chevaux née en 1861, les boutiques étaient fermées et les yeux rivés sur le Melbourne Cricket Ground, où les chanceux ayant obtenu des tickets pouvaient profiter du spectacle et parier sur leur favori.

Melbourne, « most livable city in the world », présente de nombreuses facettes qui font d’elle un lieu unique. Il ne faudrait cependant pas oublier que c’est aussi l’une des villes les plus chères du monde, 15ème selon The Guardianen 2012, et que la qualité de vie est bel et bien dépendante de l’économie de la région.