Au pouvoir depuis 1994, Alexandre Loukachenko reste le dernier dictateur d'Europe. La preuve en est avec les législatives du 24 septembre dernier, qui, selon la mission d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), n'ont été ni libres ni impartiales.
Remportant 109 sièges sur 110, suite à un boycott de l'opposition, les partis pro-Loukachenko en sortent vainqueurs. Pour les observateurs, on ne peut parler d'élections démocratiques.
Remportant 109 sièges sur 110, suite à un boycott de l'opposition, les partis pro-Loukachenko en sortent vainqueurs. Pour les observateurs, on ne peut parler d'élections démocratiques.
Mais comment M. Loukachenko arrive t-il à rester au pouvoir ? Élu premier président de la République de Biélorussie en 1994, l'actuel dirigeant a su jouer les bonnes cartes en s'octroyant un quatrième mandat en 2010, où plus de 30 000 personnes manifestaient contre la fraude. Qui dit manifestations, dit arrestations: une centaine d'opposants seront mis en prison durant quinze jours. Et pour cause, ce n'est autre que le fils, Viktor Loukachenko, qui dirige la police et les services de sécurité. Pour ordre: donner des coups de bâton au moindre frémissement de la rue.
Ces dernières élections ravivent de nouvelles tensions dans ce pays aux allures communistes. Ni débat, ni concurrence, autant dire, une campagne législatives sans surprise. Formé dans les kolkhoze (fermes collectives) et au sein de l'armée (il était garde-frontière), Loukachenko maintien son pays dans un autre temps, où l'économie et la politique reste inexistante. Selon lui, «on ne peut pas mieux faire».