Le roi d'Arabie Saoudite Abdullah bin Abdul Aziz al Saud
Le réarmement du Liban par la France grâce au financement de l’Arabie saoudite a surpris tous les observateurs internationaux. Ces derniers jugent le choix des responsables français très audacieux surtout dans un secteur militaire, largement dominé par les sociétés américaines et russes qui demeurent très présentes dans la région du Moyen-Orient.
Pourtant, le président Hollande s’est engagé à satisfaire les besoins militaires du Liban. Il se justifie en invoquant la nécessité d’assister le pays dans sa lutte contre le terrorisme et le trafic illicite afin de permettre aux autorités de reprendre le contrôle et surveiller convenablement les frontières. Le même prétexte fut, d’ailleurs, avancé par les responsables saoudiens.
Le pacte entre l’Arabie saoudite et la France cache un certain nombre d’intérêts stratégiques poursuivis implicitement par les deux pays. La volonté de la monarchie saoudienne est connue ; elle souhaite diversifier ses relations afin de réduire son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis, devenus, de moins en moins fiables et dont l’administration n’aspire plus autant de confiance surtout après son rapprochement avec l’Iran.
L’Arabie saoudite voit alors en la France l’allié idéal étant donné la convergence de leur point de vue dans plusieurs dossiers. D’ailleurs, les deux pays partagent des visions stratégiques identiques concernant la Syrie et affichent la même méfiance à l’égard de l’Iran, l’ennemi juré des pays du Golf, qu’il faut impérativement affaiblir. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’accord franco-saoudien sur le réarmement de l’armée libanaise.
Ainsi, il apparaît évident que la France instrumentalise le pacte avec l’Arabie saoudite pour se repositionner dans la région du Moyen-Orient. Ce choix aussi important soit-il, demeure très complexe étant donné les risques stratégiques qu’il serait susceptible d’engendrer.
Pourtant, le président Hollande s’est engagé à satisfaire les besoins militaires du Liban. Il se justifie en invoquant la nécessité d’assister le pays dans sa lutte contre le terrorisme et le trafic illicite afin de permettre aux autorités de reprendre le contrôle et surveiller convenablement les frontières. Le même prétexte fut, d’ailleurs, avancé par les responsables saoudiens.
Le pacte entre l’Arabie saoudite et la France cache un certain nombre d’intérêts stratégiques poursuivis implicitement par les deux pays. La volonté de la monarchie saoudienne est connue ; elle souhaite diversifier ses relations afin de réduire son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis, devenus, de moins en moins fiables et dont l’administration n’aspire plus autant de confiance surtout après son rapprochement avec l’Iran.
L’Arabie saoudite voit alors en la France l’allié idéal étant donné la convergence de leur point de vue dans plusieurs dossiers. D’ailleurs, les deux pays partagent des visions stratégiques identiques concernant la Syrie et affichent la même méfiance à l’égard de l’Iran, l’ennemi juré des pays du Golf, qu’il faut impérativement affaiblir. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’accord franco-saoudien sur le réarmement de l’armée libanaise.
Ainsi, il apparaît évident que la France instrumentalise le pacte avec l’Arabie saoudite pour se repositionner dans la région du Moyen-Orient. Ce choix aussi important soit-il, demeure très complexe étant donné les risques stratégiques qu’il serait susceptible d’engendrer.
Risques stratégiques très complexes
La participation de la France au développement militaire de l’armée libanaise lui facilite la satisfaction de certains intérêts stratégiques, mais ne faut-il pas oublier tous les risques stratégiques et sécuritaires auxquels le pays pourrait être confronté.
L’initiative de réarmer le Liban aura des conséquences importantes sur la stabilité du pays et sur la sécurité de toute la région. Justement, les armes françaises, achetées par l’Arabie saoudite au profit des militaires libanais, sont destinées avant tout à accomplir la volonté de la monarchie. Celle-ci a, en fait, pris conscience que le financement des djihadistes s’avère très dangereux, c'est la raison pour laquelle elle préfère combattre le Hezbollah sur ses terres et par le biais d’une armée régulière, légitime et renforcée par la France.
La France se trouve, indirectement impliquer dans la guerre froide qui oppose les pays du Golf, principalement l’Arabie saoudite, à l’Iran. Ce qui serait considéré par les Perses comme une déclaration de guerre engendrant, par conséquent des menaces sécuritaires très délicats sur les 900 soldats français de la FINUL (Force intérimaire des Nations-Unies au Liban), sur les ressortissants français présents dans la région ainsi que sur les intérêts vitaux de l’État, comme c’est le cas actuellement dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
Outre les risques sécuritaires, la participation de la France au renforcement de l’armée libanaise conduirait la 5ème puissance mondiale à faire face à un défi stratégique complexe dont l’impact pèserait directement sur ses relations extérieures. Justement, les responsables français devront, d’abord, défendre leurs intérêts face aux Etats-Unis qui n’ont pas l’intention d’abandonner le Moyen-Orient ni de céder un marché important pour leurs sociétés spécialisées dans l’armement.
Le président Hollande devra ensuite supporter la pression des autorités israéliennes qui voient d’un mauvais œil le réarmement du Liban, car qu’ils craignent que les armes françaises ne tombent entre les mains du Hezbollah. Sans oublier enfin, le risque de confrontation avec la Russie, l’allié traditionnel de l’Iran, et l’un des principaux fournisseurs d’armes dans la région.
L’initiative de réarmer le Liban aura des conséquences importantes sur la stabilité du pays et sur la sécurité de toute la région. Justement, les armes françaises, achetées par l’Arabie saoudite au profit des militaires libanais, sont destinées avant tout à accomplir la volonté de la monarchie. Celle-ci a, en fait, pris conscience que le financement des djihadistes s’avère très dangereux, c'est la raison pour laquelle elle préfère combattre le Hezbollah sur ses terres et par le biais d’une armée régulière, légitime et renforcée par la France.
La France se trouve, indirectement impliquer dans la guerre froide qui oppose les pays du Golf, principalement l’Arabie saoudite, à l’Iran. Ce qui serait considéré par les Perses comme une déclaration de guerre engendrant, par conséquent des menaces sécuritaires très délicats sur les 900 soldats français de la FINUL (Force intérimaire des Nations-Unies au Liban), sur les ressortissants français présents dans la région ainsi que sur les intérêts vitaux de l’État, comme c’est le cas actuellement dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
Outre les risques sécuritaires, la participation de la France au renforcement de l’armée libanaise conduirait la 5ème puissance mondiale à faire face à un défi stratégique complexe dont l’impact pèserait directement sur ses relations extérieures. Justement, les responsables français devront, d’abord, défendre leurs intérêts face aux Etats-Unis qui n’ont pas l’intention d’abandonner le Moyen-Orient ni de céder un marché important pour leurs sociétés spécialisées dans l’armement.
Le président Hollande devra ensuite supporter la pression des autorités israéliennes qui voient d’un mauvais œil le réarmement du Liban, car qu’ils craignent que les armes françaises ne tombent entre les mains du Hezbollah. Sans oublier enfin, le risque de confrontation avec la Russie, l’allié traditionnel de l’Iran, et l’un des principaux fournisseurs d’armes dans la région.