Élu au mode de scrutin universel direct, le futur président doit obtenir 50% des votes pour être élu dès le premier tour. Si cette condition n'est pas remplie à cette date, un second est déjà prévu pour le 24 mai.
La fonction présidentielle polonaise se distingue de celle qui existe en France ou aux États-Unis. Le professeur Józefowicz la présente comme étant à mi-chemin entre le modèle présidentiel allemand et français. La constitution du 2 avril 1997 confère au président un rôle principalement symbolique, à l'image de son homologue allemand. Il est toutefois investi d'un certain nombre de pouvoirs, certes limités, et de prérogatives dans le domaine des affaires étrangères et de la défense. Ainsi, le président polonais définit les principaux axes politiques du gouvernement, et ratifie les traités internationaux en tant que représentant légal du pays. Il est également doté de compétences législatives puisqu' il peut soumettre un projet de loi devant l'assemblée et bénéficie d'un droit de veto.
La fonction présidentielle polonaise se distingue de celle qui existe en France ou aux États-Unis. Le professeur Józefowicz la présente comme étant à mi-chemin entre le modèle présidentiel allemand et français. La constitution du 2 avril 1997 confère au président un rôle principalement symbolique, à l'image de son homologue allemand. Il est toutefois investi d'un certain nombre de pouvoirs, certes limités, et de prérogatives dans le domaine des affaires étrangères et de la défense. Ainsi, le président polonais définit les principaux axes politiques du gouvernement, et ratifie les traités internationaux en tant que représentant légal du pays. Il est également doté de compétences législatives puisqu' il peut soumettre un projet de loi devant l'assemblée et bénéficie d'un droit de veto.
Cependant, les pouvoirs du président ne sont pas aussi étendus que ceux de son homologue français. La pratique du pouvoir exécutif est exercée en collaboration avec le Premier ministre. Ce dernier dispose de compétences plus importantes que celle du président. C'est à lui que revient la responsabilité de former le gouvernement et la mise en application de l'agenda politique.
Une élection centrée principalement sur deux candidats
Pour cet évènement électoral majeur, onze candidats ont été reconnus par la commission électorale. Toutefois, l'attention des médias est focalisée sur l'affrontement entre le président sortant et son opposant Andrzej Duda. Bronislaw Komorowski est soutenu par la Plateforma Obywatelska (Plateforme Civique), parti de centre droit, et allié avec le Polskie Stronnictwo Ludowe (Parti paysan polonais). Il se présente comme le candidat de "tous les polonais" face à son opposant Andrzej Duda de Droit et Justice, Parti social conservateur.
Derrière l'ombre du duel entre Bronislaw Komorowski et Andrzej Duda, deux candidats retiennent l'attention du professeur Józefowicz . En effet, Janusz Korwin Mikke et Pawel Kukiz se disputent la troisième place. Tous deux se déclarent comme des candidats antisystèmes. Janusz Korwin Mikke, figure controversée de la politique polonaise, est notamment connu pour ses déclarations sur le droit de vote des femmes et sur le rôle d'Hitler dans la shoah. À la tête de la Koalicja Odnowy Rzeczypospolitej Wolność i Nadzieja ( Coalition pour la restauration de la liberté), le député européen et essayiste présente un programme alliant à la fois une vision libertarienne, quasi monarchiste et conservatrice de la société. Le chanteur et député régional, Pawel Kukiz, peut être qualifié quant à lui de populiste. Partisan de la démocratie participative, il dénonce l'éloignement entre l'État, les principaux partis politiques et les polonais.
Magdalena Ogorek, candidate de Sojusz Lewicy Demokratycznej (alliance de la gauche démocratique), a été contrainte de se retirer de la course électorale. Malgré un début de campagne ayant attiré l'attention des médias, la jeune journaliste, historienne et actrice ne dispose plus de l'appui financier de son parti. Celle-ci s'est en effet montrée indépendante vis-à-vis des idées prônées par le SLD. Cet évènement représente un désastre sans précédent pour la gauche postcommuniste. La gauche démocratique, fortement implantée dans le paysage politique, poursuit sa déroute dix ans seulement après le double mandat d'Aleksander Kwasniewski.
Une campagne électorale de faible intensité
Le débat politique est quant à lui centré sur les enjeux sociaux et économiques, notamment dans le domaine de la liberté de conscience. Dans un pays encore marqué par l'importance de la religion catholique, ces enjeux de société représentent un marqueur du clivage politique. Ainsi, Andrzej Duda dénonce violemment la position de la plateforme civique sur la légalisation de la fécondation in vitro, et la signature par le président Komorowski d'un texte de loi contre les violences domestiques. Le candidat de Droit et Justice accuse notamment son adversaire d'intégrer l'idéologie du genre dans le débat politique, idéologie jugée étrangère aux moeurs des polonais.
La posture du président sortant vis-à-vis d'une possible adoption de l'euro est également vivement critiquée. En mars dernier, le candidat PiS s'est déplacé à la frontière slovaque, pays ayant adopté la monnaie européenne en 2005, pour comparer le coût des produits de consommation courante. Dans une vidéo produite par son cabinet, il présente l'euro comme responsable de la hausse des prix en Slovaquie, et considère un éventuel abandon de la monnaie nationale comme un danger pour la stabilité de l'économie polonaise.
Enfin, la crise ukrainienne constitue un élément important du programme des candidats, tout particulièrement ceux du duo Komorowski/Duda. Le professeur Józefowicz considère cependant cet enjeu comme "peu clivant", en raison du consensus politique entourant les relations diplomatiques avec la Russie. Les deux prétendants au poste de président s'accordent sur la nécessité de forcer Moscou à abandonner son soutien aux séparatistes et de condamner fermement la politique russe (http://www.lejournalinternational.fr/Crise-ukrainienne-la-Pologne-se-prepare-au-pire-des-scenarios_a2489.html)
Le président sortant favori dans les sondages
" La victoire de Bronislaw Komorowski est une certitude " affirme Slawomir Józefowicz. Les différents sondages d'opinions produits au cours des derniers mois démontrent à cet effet un réel avantage du président sortant.
À la fin de l'année 2014, les prévisions prédisaient sa réélection dès le premier tour. Toutefois, les chiffres concernant les intentions de vote en faveur de son opposant ont augmenté dès janvier. Bronislaw Komorowski reste le grand favori de cette élection, mais un second tour s'annonce nécessaire pour départager les deux candidats. Selon, le parti d'Andrzej Duda, cette situation serait en faveur de Droit et Justice qui bénéficierait du report de voix des partis d'opposition. Cette hypothèse reste cependant peu plausible selon l'universitaire en raison de l'avance du président sortant.
À la fin de l'année 2014, les prévisions prédisaient sa réélection dès le premier tour. Toutefois, les chiffres concernant les intentions de vote en faveur de son opposant ont augmenté dès janvier. Bronislaw Komorowski reste le grand favori de cette élection, mais un second tour s'annonce nécessaire pour départager les deux candidats. Selon, le parti d'Andrzej Duda, cette situation serait en faveur de Droit et Justice qui bénéficierait du report de voix des partis d'opposition. Cette hypothèse reste cependant peu plausible selon l'universitaire en raison de l'avance du président sortant.
L'issue de cette élection serait donc scellée d'avance, mais les enjeux de cet évènement restent de première importance. Ainsi, le score de PiS va permettre de connaître le poids électoral du Parti social conservateur à l'approche des élections parlementaires prévues en décembre.
" Remporter les élections parlementaires, c'est mettre la main sur le nouveau gouvernement, et ainsi gouverner la Pologne." conclut le professeur Józefowicz.
" Remporter les élections parlementaires, c'est mettre la main sur le nouveau gouvernement, et ainsi gouverner la Pologne." conclut le professeur Józefowicz.