Le pays n’est indépendant que depuis l’éclatement de l’URSS. Il n’est confronté à ses propres problématiques sociales, religieuses et démographiques que depuis 1991 lors de la chute du grand Frère russe.
Une visite inattendue
Début avril, le président ouzbek Islam Karimov – qui règne autoritairement sur le pays depuis 1990 – a rendu visite à son homologue Vladimir Poutine à Moscou, pour demander le soutien contre « l’expansion rampante du terrorisme ». Cette visite n’était pas attendue, puisqu’il était question de problèmes de santé concernant Karimov. La menace du terrorisme est largement présente dans cette région du monde nourrie de folie extrémiste : la Tchétchénie à proximité, proche de l’Iran et voisin de l’Afghanistan, l’Ouzbékistan a effectivement de quoi s’inquiéter. Par ailleurs, il semble que le despote de Tachkent tente aussi de prévenir tout débordement faisant écho aux printemps arabes…
L’Ouzbékistan est donc déstabilisé par les menaces terroristes intérieures et par celles de la région : des membres présumés du Mouvement islamiste d’Ouzbékistan et de l’Union du jihad islamique sont souvent arrêtés et condamnés sur le sol ouzbek. Le pays a aussi d’autres préoccupations d’ordre régional : le trafic de stupéfiants (venant principalement d’Afghanistan) qui alimente la corruption dans tous les cercles de l’État, des soucis socio-démographiques (60 % de la population a moins de trente ans), la difficile insertion des minorités ethniques…
Karimov tente par tous les moyens de stopper la montée de l’extrémisme alimentée par le trafic de drogue et le mal-être de certaines minorités, tout comme la censure exacerbée des journalistes locaux. Ceux qui percent dans leurs enquêtes se retrouvent sous les barreaux ou internés en hôpital psychiatrique. Les journalistes étrangers sont renvoyés par avions, les contacts avec l’extérieur sont réduits au maximum, des puces de téléphone sont utilisées comme mouchards… Autant de méthodes utilisées par le dictateur voisin du Turkménistan.
Or, le pays se retrouve aujourd’hui isolé dans sa quête d’alliés contre la menace terroriste : ses relations avec les pays occidentaux sont largement compromises par cet irrespect des droits de l’Homme. Ses relations avec la Russie sont aussi loin d’être idéales. Ll’Ouzbékistan n’accepte pas les bases militaires russes au Tadjikistan et Kirghizstan, avec qui Tachkent, la capitale, n’est pas vraiment ami. Quant à la Russie, elle ne voit pas d’un très bon œil le rapprochement entre l’Ouzbékistan et les États-Unis sur les questions militaires, comme l’engagement de l’Ouzbékistan de plus en plus prononcé dans l’OTAN.
L’Ouzbékistan est donc déstabilisé par les menaces terroristes intérieures et par celles de la région : des membres présumés du Mouvement islamiste d’Ouzbékistan et de l’Union du jihad islamique sont souvent arrêtés et condamnés sur le sol ouzbek. Le pays a aussi d’autres préoccupations d’ordre régional : le trafic de stupéfiants (venant principalement d’Afghanistan) qui alimente la corruption dans tous les cercles de l’État, des soucis socio-démographiques (60 % de la population a moins de trente ans), la difficile insertion des minorités ethniques…
Karimov tente par tous les moyens de stopper la montée de l’extrémisme alimentée par le trafic de drogue et le mal-être de certaines minorités, tout comme la censure exacerbée des journalistes locaux. Ceux qui percent dans leurs enquêtes se retrouvent sous les barreaux ou internés en hôpital psychiatrique. Les journalistes étrangers sont renvoyés par avions, les contacts avec l’extérieur sont réduits au maximum, des puces de téléphone sont utilisées comme mouchards… Autant de méthodes utilisées par le dictateur voisin du Turkménistan.
Or, le pays se retrouve aujourd’hui isolé dans sa quête d’alliés contre la menace terroriste : ses relations avec les pays occidentaux sont largement compromises par cet irrespect des droits de l’Homme. Ses relations avec la Russie sont aussi loin d’être idéales. Ll’Ouzbékistan n’accepte pas les bases militaires russes au Tadjikistan et Kirghizstan, avec qui Tachkent, la capitale, n’est pas vraiment ami. Quant à la Russie, elle ne voit pas d’un très bon œil le rapprochement entre l’Ouzbékistan et les États-Unis sur les questions militaires, comme l’engagement de l’Ouzbékistan de plus en plus prononcé dans l’OTAN.
Des accords russo-ousbeks trouvés
L’économie prend tout de même le dessus… Poutine et Karimov se réjouissent aussi d’une hausse de 20 % du chiffre d’affaires découlant des échanges commerciaux en un an entre les deux pays ; une façon pour la Russie d’assoir son positionnement économique sur l’Ouzbékistan, qui a rejoint la zone de libre-échange de la Communauté des États indépendants (CEI) ce 31 mai dernier.
Les deux pays ont donc tout à gagner à s’allier pour des intérêts communs : hausse des entreprises mixtes, programmes de coopération culturelle, scientifique et technique… et lutte contre le terrorisme. Moscou et Tachkent sont notamment d’accord pour aider l’Afghanistan après le retrait des troupes occidentales en 2014. La coopération de tous les pays d’Asie centrale est une nécessité pour l’avenir de la région, qui ne pourra s’en sortir sans dialogue face à l’extrémisme religieux fanatique dont elle est victime.
Lors de la visite début avril de Karimov à Moscou, les deux chefs d’État sont donc tombés d’accord sur le resserrement des relations entre les deux pays, notamment sur les parties coopération dans la lutte contre le terrorisme et économique. Espérons que la coopération sur la sécurité aille dans le bon sens, et que les pays d’Asie centrale puissent lutter contre le fléau de leur région, l’extrémisme religieux.
Les deux pays ont donc tout à gagner à s’allier pour des intérêts communs : hausse des entreprises mixtes, programmes de coopération culturelle, scientifique et technique… et lutte contre le terrorisme. Moscou et Tachkent sont notamment d’accord pour aider l’Afghanistan après le retrait des troupes occidentales en 2014. La coopération de tous les pays d’Asie centrale est une nécessité pour l’avenir de la région, qui ne pourra s’en sortir sans dialogue face à l’extrémisme religieux fanatique dont elle est victime.
Lors de la visite début avril de Karimov à Moscou, les deux chefs d’État sont donc tombés d’accord sur le resserrement des relations entre les deux pays, notamment sur les parties coopération dans la lutte contre le terrorisme et économique. Espérons que la coopération sur la sécurité aille dans le bon sens, et que les pays d’Asie centrale puissent lutter contre le fléau de leur région, l’extrémisme religieux.