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C’est confirmé depuis le 7 mai dernier. Les Nations Unies se joindront aux 147 participants de l’Exposition universelle de l’an prochain. Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon profite du thème de l’Exposition pour lancer le programme « The Zero Hunger Challenge », consacré à la lutte contre la faim.
Sensibiliser aujourd’hui pour protéger les générations futures
Milan dévoile ici sa volonté de proposer une solution aux difficultés que rencontrera l’humanité ces prochaines années. Elle s’inscrit ainsi dans un courant humaniste qui consiste à sensibiliser chacun aux problèmes de demain : comment nourrir sainement et suffisamment les neuf milliards de personnes qui peupleront le monde en 2050 ?
Néanmoins, on voit ici que Milan préfère surfer sur la vague de l’avenir plutôt que de se concentrer sur les problèmes actuels. L’Exposition ne se concentre que sur le futur sans regarder la réalité et à l’heure où l’ONU, la FAO (Food and Agriculture Organization) et la FIDA (Fonds international de développement agricole) annoncent que 842 millions de personnes, soit 12,5% de la population mondiale, souffrent de malnutrition, c’est peut être ce qui fait sa faiblesse.
Un projet immense ralenti par des intérêts obscurs
Avec plus de vingt millions de visiteurs prévus et un million de m² consacrés à l’Exposition, Milan a un an pour organiser un des plus grands événements de l’année 2015. La ville projette ainsi de décrire et de confronter l’homme à son évolution et son histoire au regard des nouvelles technologies notamment. Au programme : les découvertes, les mouvements artistiques et les projets architecturaux du moment ainsi que les grandes inspirations, les innovations et les avancements technologiques.
Mais derrière cette vision utopiste se cachent de nombreuses difficultés. Depuis le mois de mars dernier, la révélation d’affaires obscures entache la ville de soupçons de corruption malgré les contrôles très stricts qui encadrent l’organisation de l’événement.
La construction du site au Castello Sforzesco dans le Parco Sempione a donc été ralentie mais les organisateurs continuent à avancer sans perdre espoir, d’autant plus que la tenue de l’Exposition permettra à l’Italie de s’affirmer sur la scène internationale et de rayonner à nouveau après les différentes crises par lesquelles elle est passée ces dernières années.
Le savoir-faire de chaque pays exposé au cœur de l’exposition
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Chaque pays dispose d’un pavillon consacré à ses spécialités. Pour cette édition, la France a décidé d’exposer la combinaison entre tradition et innovation « à la française ». Une charpente en bois sera installée, constituant une voûte dite « d’abondance » suspendue au-dessus d’un vaste marché de produits alimentaires. Le but ? Mettre en valeur le patrimoine gastronomique et agricole français.
C’est en 1851 que s’est tenue la première édition de l’Exposition universelle au Crystal Palace de Londres. Depuis, elle a toujours affirmé sa volonté de se détacher de tout caractère commercial pour permettre une ouverture et une collaboration universelle à l’échelle de la planète.
Carrefour entre les nouveautés et les échanges internationaux, voie alternative pour un avenir idéal, l’Exposition Universelle sert de miroir à l’humanité depuis sa création, ce qui constitue une excellente manière de constater l’évolution des problématiques auquel l’Homme est confronté depuis plus de cent-cinquante ans. Aujourd’hui pourtant, il semble qu’il cherche plus à se projeter hors de ses problèmes en pensant à demain que de résoudre ceux auxquels il est confronté aujourd’hui.