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L’intrigue est simple et n’est pas sans rappeler les comédies romantiques hollywoodiennes : Ricky a la quarantaine et passe la plupart de ses soirées à regarder des matchs de hockey avec ses deux chats. Manager dans un restaurant bas de gamme et ancien écrivain refoulé, Ricky a loin d’avoir une vie de rêve. Un soir, il décide de s’inscrire sur un site de rencontre et rencontre la femme de sa vie, Danita . Jusque-là on croit se trouver de nouveau dans une comédie romantique qui n’a pas fait l’effort de chercher un script original. Mais voilà, Danita est mariée et demande à Ricky de tuer son mari, ancien rabbin et écrivain à best-seller.
Entre déclarations à l’eau de rose et complot de meurtre, ce film nous offre de bons moments drôles autour d’une histoire d’amour et d’une tentative de meurtre. La plupart des gags sont attendus, voire trop prévisibles. Les dialogues sont parfois trop légers, mais la lourdeur de certains gags et la simplicité de certaines répliques se veulent être une parodie du genre hollywoodien, ce qui fait alors son effet. Ricky Blitt nous fait entrer de plain pied dans un jeu autour des clichés des comédies romantiques dont nous sommes tant habitués : d’ailleurs sortira bientôt en salle la nouvelle adaptation d’un énième livre de Nicholas Sparks (qui nous avait apporté, entre autre, Une Bouteille à la Mer, N’oublie jamais, La Dernière chanson) : The Best of Me.
Un Jon Cryer encore une fois seul, pathétique mais drôle
Les différents retournements de situations donnent également un air frais et jovial qui ne sont pas sans rappeler l’univers de Ricky Blitt et de Jon Cryer – acteur américain qui rappelons-le a remporté deux Emmy Awards et fut nominé à sept reprises notamment pour son rôle dans la série Mon Oncle Charlie (Two and a half men) – on retrouve d’ailleurs un Jon Cryer en pleine forme, lui qui nous avait tant habitué au rôle de l’homme dans sa quarantaine seul, triste et un brin pathétique. Accompagné par un Will Sasso drôle et une Stephanie Sozstak attendrissante, Jon Cryer nous fait rire un bon moment sans jamais nous décevoir.
Petit plus pour les amoureux de Montréal, vous pouvez même retrouver de nombreuses références à la ville métropole québécoise, d’où viennent Ricky Blitt ainsi que Chantal Chamandy, productrice du film.
Un tournage express, un petit budget mais un joli premier film
Si les dialogues et les twists sont simples, il n’en reste pas moins que ce film a réalisé un réel coup de bluff : ce film indépendant canadien au budget d’un million de dollar a réussi à boucler son tournage en seulement dix-sept jours. Pour vous donner une idée, le célèbre film romantique The Notebook, de Nick Cassavetes, avec Ryan Gosling et Rachel McAdams avait un budget de 34 millions de dollars. A noter que c’est un premier essai tant pour Ricky Blitt, réalisateur pour la première fois que pour Chantal Chamandy, productrice pour la première fois elle aussi.
Et ça se voit : le film cherche son style. Chantal Chamandy détient un rôle secondaire et a écrit et chanté la plupart des chansons figurant dans la bande son. Jon Cryer craignait d’ailleurs jouer dans une autopromotion : « Quand je suis arrivé sur le tournage, le premier acteur avec qui j’ai joué était le fils de Chantal. Le lendemain, Chantal jouait dans une de mes scènes. Et après on m’annonce qu’elle va chanter dans la bande son. Ce sont généralement des mauvais signes ! ». Mais comme il nous l’avouera, il n’a pas été déçu une seule fois d’avoir pu participer à cette « expérience formidable ». C’est donc un premier coup d’essai réussi, une bouffée d’air frais sans prétention que l’on pourra retrouver en salles prochainement.
La bande annonce du film n’est pas encore sortie, mais vous pouvez retrouver un teaser ainsi que des entrevues des acteurs sur leur page Facebook.