En septembre 2012, les pirates des Carpates ont détourné 14 millions d'euros en seulement deux semaines. En 2010, un grand réseau de piratage s'est organisé et développé, déployant sa force sur la toile, bien que la Roumanie soit déjà réputée pour ses fraudes en ligne avec des petits larcins, des vols de coordonnées bancaires et autres escroqueries sur des sites de ventes en ligne. Le FBI a classé le pays de Ceaucescu en quatrième position du classement mondial des attaques informatiques. Le phénomène du «hacking » roumain s'est amplifié pour se centraliser à Ramnicu Vâlcea, sorte de capitale de la cybercriminalité. Il n'y a aucune raison rationnelle pour expliquer la concentration de hackers dans cette ville. Alors que la crise et la précarité touchent la région, les pirates se payent des voitures de luxe et font des courses dignes de Fast and Furious à la nuit tombante. Les affaires roulent plutôt bien. La majorité des attaques (environ 8 sur 10) concernent les Etats-Unis. Les Américains semblent faire preuve d'une boulimie d'achats en ligne à tel point que « même pour acheter leur pain, ils préfèrent aller sur Internet », se moque un pirate.
Par conséquent, le FBI et la CIA sont passés à l'action pour freiner la percée du hacking roumain en formant la police locale contre la cybercriminalité. Une vidéo de perquisition musclée des autorités policières chez un cybercriminel permet de voir son butin d'environ 13 000 euros en petites coupures. En novembre dernier, treize personnes avaient également été arrêtées.
Les efforts de la police roumaine combinés aux deux forces américaines ont peut-être des résultats, mais cela ne suffira pas à endiguer le piratage en Roumanie qui compte 10 000 informaticiens par an et est considéré comme un fleuron de l'informatique mondial. Ces jeunes diplômés seront probablement plus attirés par l’appât du gain qu'offre le piratage plutôt qu'un métier « honnête ».
Les efforts de la police roumaine combinés aux deux forces américaines ont peut-être des résultats, mais cela ne suffira pas à endiguer le piratage en Roumanie qui compte 10 000 informaticiens par an et est considéré comme un fleuron de l'informatique mondial. Ces jeunes diplômés seront probablement plus attirés par l’appât du gain qu'offre le piratage plutôt qu'un métier « honnête ».
Si la cybercriminalité peut rapporter gros, elle peut aussi coûter très cher. Demandez à Robert Butyka, habitant à Cluj en Transylvanie, condamné à une amende d'un million d'euros en 2012 et deux ans de prison avec sursis après avoir piraté le site de la NASA... Juste pour rigoler. Il rejoint la longue liste des pirates roumains punis par la justice américaine.