Crédits photo -- Mary Kourpa
Athènes…une ville grande et chaotique. Pour la même raison, une ville très intéressante avec des quartiers très particuliers. C’est une ville sous influence de l’antiquité grecque, turque, du néo-classicisme romantique du 19e siècle et l’urbanisme moderne. Mais, lorsqu’on évoque Eksarhia, c’est l’Athènes moderne dont il est question, une capitale européenne. Retour sur un quartier qui prend de l’ampleur depuis les deux derniers siècles.
En 1836, l’université polytechnique nationale suivie de l’Université nationale et capodistrienne en 1837 ouvrent leurs portes à Eksarhia et deviennent les premiers établissements universitaires de l’Etat grec moderne. Très vite, les jeunes étudiants et ceux fraichement diplômés envahissent le quartier.
En 1836, l’université polytechnique nationale suivie de l’Université nationale et capodistrienne en 1837 ouvrent leurs portes à Eksarhia et deviennent les premiers établissements universitaires de l’Etat grec moderne. Très vite, les jeunes étudiants et ceux fraichement diplômés envahissent le quartier.
Lieu d’échanges politiques, culturels et intellectuels
Crédits photo -- Mary Kourpa
Sur ces terres, les politiques trouvent un sol nourricier pour transmettre leurs idées aux jeunes étudiants, désireux d'écouter pour une utopie sans précédent. A Eksarhia, se rencontrent et se mêlent les intellectuels et les philosophes grecs modernes aux cafés historiques, qui discutent pendant les heures.
Le quartier est très connu pour avoir abriter des artistes et des poètes condamnés. C’est pourquoi Eksarhia peut compter sur la protection de trois saints: Katerina Gogou, une poétesse et actrice, et deux chanteurs, Nicolas Asimos et Pavlos Sidiropoulos, qui après une vie bohémienne, entre abus des plaisirs, et anarchisme, se sont suicidés.
Le quartier est très connu pour avoir abriter des artistes et des poètes condamnés. C’est pourquoi Eksarhia peut compter sur la protection de trois saints: Katerina Gogou, une poétesse et actrice, et deux chanteurs, Nicolas Asimos et Pavlos Sidiropoulos, qui après une vie bohémienne, entre abus des plaisirs, et anarchisme, se sont suicidés.
Eksarhia, un quartier révolutionnaire
Berceau de nombreuses révolutions, ce quartier d’Athènes se laisse déborder par l’appartition de squats et d’immeubles autogérés. Ce mode de vie libertaire est à l’origine de l’inviolabilité d’Eksarhia par les forces autoritaires. En 1859, La première « révolution » est d’origine estudiantine. Pendant la guerre civile grecque, les communistes s’étaient installés sur la colline près d’Eksarhia. En 1973, pendant la junte militaire, les étudiants ont occupé l’université de droit et l’université Polytechnique. Provoquée, l’armée a tué et capturé des jeunes. Après le rétablissement de la démocratie, Eksarhia reste le symbole de la révolution et plus que jamais la police intervient pour faire respecter l’ordre dans ce quartier sans loi.
A deux reprises, en 1985 et en 2008, deux adolescents, âgés de 15 ans, ont perdu la vie suite à l’intervention des forces de l’ordre. Ces tragédies ont marqué les jeunes d’Eksarhia. En 2008, Athènes a brulé pendant 4 jours, sans interruption.
Aujourd’hui, le quartier est emprunt de ce caractère anarchique, et les squats continuent à s’organiser. C’est devenu tout de même plus calme, et un spot très hype, connus des jeunes « alternatifs » et intellectuels. Paradis des jeunes gothiques, punks ou vintage, Eksarhia est parsemé de boutiques de BD rares, ces magasins pour les amoureux de modélisme et collectionneur de disques de musique et vinyles. La plupart des éditeurs et libraires sont assemblés autour de ces petites rues. Là-bas, les meilleurs graffitis de la ville sont offerts aux yeux de tous.
A deux reprises, en 1985 et en 2008, deux adolescents, âgés de 15 ans, ont perdu la vie suite à l’intervention des forces de l’ordre. Ces tragédies ont marqué les jeunes d’Eksarhia. En 2008, Athènes a brulé pendant 4 jours, sans interruption.
Aujourd’hui, le quartier est emprunt de ce caractère anarchique, et les squats continuent à s’organiser. C’est devenu tout de même plus calme, et un spot très hype, connus des jeunes « alternatifs » et intellectuels. Paradis des jeunes gothiques, punks ou vintage, Eksarhia est parsemé de boutiques de BD rares, ces magasins pour les amoureux de modélisme et collectionneur de disques de musique et vinyles. La plupart des éditeurs et libraires sont assemblés autour de ces petites rues. Là-bas, les meilleurs graffitis de la ville sont offerts aux yeux de tous.
À ne pas rater
Crédits Photo -- Mary Kourpa
Si vous avez l’occasion de visiter le quartier le plus cool d’Athènes, vous ne devez surtout pas manquer de boire un café tout en lisant le journal au café Floral, le plus ancien café d’Athènes, fondé en 1935. Dans un immeuble bleu, cet établissement est l’un des premiers à accepter la présence de grecs intellectuels et artistes. Aujourd'hui, il y a une petite librairie qui permet de lire son journal ou un livre en profitant d’une tasse de café. La nuit, Floral organise des concerts pour faire vivre des soirées inoubliables. Mais à Eksarhia, vous pouvez boire un café autour d’une table de jeu. Le Play House possède des tables de jeux pour permettre à la jeunesse étudiante d’Athènes de prendre en verre, discuter et jouer. Si la faim vous gagne, le Kimatothrafstis, un restaurant self-service, offre des plats typiques faits maison, à un prix très abordable. Dans un quartier étudiant, le principe fait un ravage puisque les jeunes aiment se sentir comme à la maison.
Parc Navarinou | Crédits Photo -- Mary Kourpa
L’An club est le plus rock des endroits à Eksarhia. C’est un espace de concerts connu. Et si vous passez à Athènes, n’oubliez pas d’assister à un concert de rock grec. Bohemissa est une boite historique, où un orchestre joue de la musique grecque traditionnelle accompagnée par vin grec et cuisine grecque délicieuse.
Pour se détendre, le Vox, un cinéma d’été historique, permet de voir un film dans un bar autogéré, qui organise des soirées alternatives. Sur la colline de Strefi, dominée par une petite forêt, des concerts de techno et rave parties sont organisés. Il y a aussi un restaurant typique grec, le « stadue » de Asteras, l’équipe de foot locale et bien sur la vue sur Eksarhia et Athènes.
Dans l’une des plus belles rues du quartier, vous aurez peut-être l’occasion de faire vos courses au marché de Callidromiou. C’est un marché ouvert très typique et traditionnel, où fruits, légumes et autres produits locaux s’achètent à bas prix. Mais pour goûter aux meilleures viennoiseries de la ville, il vous faudra trouver la Stahia, généralement le « meeting point » de la jeunesse après une soirée alcoolisée. Elle est ouverte toute la nuit.
Initialement, la mairie d’Athènes voulait le transformer en parking, mais après l’occupation des riverains, le parc de Navarinou est maintenant autogéré. Et là bas, tout est permis : lire, boire, organiser des conférences, ou même des classes de langues.
Pour se détendre, le Vox, un cinéma d’été historique, permet de voir un film dans un bar autogéré, qui organise des soirées alternatives. Sur la colline de Strefi, dominée par une petite forêt, des concerts de techno et rave parties sont organisés. Il y a aussi un restaurant typique grec, le « stadue » de Asteras, l’équipe de foot locale et bien sur la vue sur Eksarhia et Athènes.
Dans l’une des plus belles rues du quartier, vous aurez peut-être l’occasion de faire vos courses au marché de Callidromiou. C’est un marché ouvert très typique et traditionnel, où fruits, légumes et autres produits locaux s’achètent à bas prix. Mais pour goûter aux meilleures viennoiseries de la ville, il vous faudra trouver la Stahia, généralement le « meeting point » de la jeunesse après une soirée alcoolisée. Elle est ouverte toute la nuit.
Initialement, la mairie d’Athènes voulait le transformer en parking, mais après l’occupation des riverains, le parc de Navarinou est maintenant autogéré. Et là bas, tout est permis : lire, boire, organiser des conférences, ou même des classes de langues.