Félix Marquardt, fondateur des dîners de l’Atlantique et des submerging times dinners, le rappeur Mokless, membre du groupe Scred connexion et Mouloud Achour, journaliste, ont, dans une lettre ouverte dans le journal Libération, exhorté les jeunes Français à prendre le large.
A l'heure où la fuite fiscale est d'actualité, ces hommes incitent à la fuite de la jeunesse. Afin de sauver notre futur, notre vie. Parce que nous vivons dans « une gérontocratie, ultracentralisée et sclérosée, qui chaque jour s’affaisse un peu plus […] une société où une élite de quelques milliers de personnes, dont la moyenne d’âge oscille autour de 60 ans, décide d’à peu près tout ». Un monde où, par conséquent, il n'y aurait pas de place pour les jeunes coincés entre le chômage et la hausse du niveau de vie.
C'est peut-être la solution : partir pour un pays meilleur où les lendemains ne seront pas toujours chantant mais les surlendemains, sûrement. Car si les générations précédentes ont connu les Trente Glorieuses, ou du moins leurs conséquences, c'est aujourd'hui au tour des Brésiliens, des Chinois, et des Colombiens d'y avoir droit.
Les voyages formeraient-ils la jeunesse ? Ils donneraient tout du moins une grande ouverture d’esprit à qui ouvre les yeux. Car les changements de perspective permettent toujours d’apprécier la réalité d'un autre œil. C’est pourquoi les jeunes citoyens craignent la suppression du programme Erasmus. Car, si l’avenir de l’emploi est peut-être ailleurs, l’avenir d’une humanité plus tolérante s’y trouve sûrement.