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C’est une affaire qui a dû en faire sourire plus d’un. On ne saurait trouver plus distrayant qu’une théorie du complot, surtout quand celle-ci est particulièrement fantaisiste. Samedi 11 janvier, le site whatdoesitmean , un « site d’informations alternatives », a révélé le rapport rédigé par les services de sécurité russes (FSB) dans lequel il est clairement notifié que le gouvernement américain serait dirigé par des aliens nazis (« Space Nazis ») depuis une première rencontre avec le président Dwight D. Eisenhower en 1954.
Toujours selon le rapport, ces extraterrestres auraient établi leur QG dans l’Etat du Nevada, après avoir construit près de 1163 sous-marins vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, bien plus que ce qu’aurait pu produire une simple technologie humaine.
Le Washington Post démarre la vague d’hostilité aux Etats-Unis, d’abord à l’encontre des Iraniens. L’article de whatdoesitmean a été immédiatement repris par le journal iranien Fars News le 12 janvier. La confusion a été grande. Quel ennemi attaquer en premier ? Telle est la question. Max Fisher, journaliste au Washington Post, note alors : « Les journaux semi-officiels iraniens ont cette fameuse réputation d’amener les thèses de conspiration à un niveau élevé ». Néanmoins, il semble bien que les instigateurs de cette théorie, pour le moins aliénée, soient les Russes et Edward Snowden.
Toujours selon le rapport, ces extraterrestres auraient établi leur QG dans l’Etat du Nevada, après avoir construit près de 1163 sous-marins vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, bien plus que ce qu’aurait pu produire une simple technologie humaine.
Le Washington Post démarre la vague d’hostilité aux Etats-Unis, d’abord à l’encontre des Iraniens. L’article de whatdoesitmean a été immédiatement repris par le journal iranien Fars News le 12 janvier. La confusion a été grande. Quel ennemi attaquer en premier ? Telle est la question. Max Fisher, journaliste au Washington Post, note alors : « Les journaux semi-officiels iraniens ont cette fameuse réputation d’amener les thèses de conspiration à un niveau élevé ». Néanmoins, il semble bien que les instigateurs de cette théorie, pour le moins aliénée, soient les Russes et Edward Snowden.
Edward Snowden aux commandes de la théorie
Edward Snowden, ancien employé de la CIA et contractuel de la NSA qui avait divulgué près de 1,7 million de documents secrets en 2012 et trouvé refuge en Russie en 2013, est bien à l’origine de cette théorie. Les services de sécurité russes rapportent qu’en décembre 2012, Snowden avait contacté le journaliste du Guardian Glenn Greenwald en annonçant : « J’ai des informations qui pourraient vous intéresser ». Snowden avait poursuivi, clamant qu’il y avait « en réalité deux gouvernements aux Etats-Unis, le premier étant élu, le second étant un régime secret agissant dans l’ombre ».
Selon lui, les aliens qui régissent ce contre-gouvernement sont de la famille des « Tall Whites », comprenez les « grands blancs » ou nordiques ; ces mêmes aliens qui auraient orchestré l’ascension du parti nazi en Allemagne au début des années 1930 et qui auraient rencontré le président Eisenhower.
Selon lui, les aliens qui régissent ce contre-gouvernement sont de la famille des « Tall Whites », comprenez les « grands blancs » ou nordiques ; ces mêmes aliens qui auraient orchestré l’ascension du parti nazi en Allemagne au début des années 1930 et qui auraient rencontré le président Eisenhower.
Les Etats-Unis, marionnettes des extraterrestres
Edward Snowden avait rendu public les systèmes d’écoute d’appels téléphoniques et de surveillance internet, et n’a de cesse de renforcer sa position d’homme à abattre. Pour appuyer encore plus sur la supposée trahison du gouvernement américain, il déclare que Barack Obama serait un simple faire-valoir des aliens et que leur but serait d’instaurer un système électronique de surveillance mondiale, déjà amorcé par la NSA et le programme PRISM, pour dissimuler leur présence sur Terre. Toujours selon Snowden, les aliens seraient sur le point de mettre en place ce qu’il appelle la « phase finale », à savoir l’asservissement de l’humanité toute entière grâce à un gouvernement mondial.
Une métaphore des limites du gouvernement américain ?
On peut comprendre la métaphore qui se cache derrière cette théorie du complot. Elle ne serait alors qu’un moyen d’attirer l’attention sur Edward Snowden, qui se faisait plus rare depuis son obtention d’asile temporaire en Russie en juillet 2013. Ou bien une volonté de la Russie de contrarier son rival américain.
Mais, certains semblent bien croire à cette théorie. Après avoir pris connaissance des documents des services russes, Paul Hellyer, ancien ministre canadien de la Défense, a déclaré que les informations d’Edward Snowden étaient « exactes ». Invité dans l’émission de Sophie Shevardnadze, Paul Hellyer ajoute : « Pas moins de quatre espèces [d’aliens] ont visité notre planète pendant des milliers d’années ».
Mais, certains semblent bien croire à cette théorie. Après avoir pris connaissance des documents des services russes, Paul Hellyer, ancien ministre canadien de la Défense, a déclaré que les informations d’Edward Snowden étaient « exactes ». Invité dans l’émission de Sophie Shevardnadze, Paul Hellyer ajoute : « Pas moins de quatre espèces [d’aliens] ont visité notre planète pendant des milliers d’années ».
Vers l’amnistie et la reconnaissance d’Edward Snowden ?
Edward Snowden a rejoint le 15 janvier la prestigieuse Freedom of the Press Foundation qui milite pour la liberté de presse aux Etats-Unis. Daniel Ellsberg, analyste américain qui avait divulgué les fameux Pentagon Papers en 1971, a déclaré : « [Edward Snowden] est le parfait dénonciateur et est un de mes héros. Les fuites sont les poumons d’une république et pour la première fois, on a donné la chance aux américains de débattre démocratiquement sur les programmes de surveillance massive de la NSA ».
À mesure qu’approche la réforme de Barack Obama du système de surveillance, l’Union américaine pour les libertés civiles a fait signer une pétition réclamant l’amnistie d’Edward Snowden. Que la force soit avec eux.
À mesure qu’approche la réforme de Barack Obama du système de surveillance, l’Union américaine pour les libertés civiles a fait signer une pétition réclamant l’amnistie d’Edward Snowden. Que la force soit avec eux.