En terres slovènes

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Lucie Benk
12 Septembre 2016




« Pourquoi la Slovénie ? ». La question revient fréquemment lorsque les habitants s'adressent aux étrangers. La Slovénie fait souvent office de pays de passage vers l’Italie, l’Autriche ou la Croatie, expliquant cet étonnement. Le Journal International a consacré un reportage photo sur ce pays méconnu.


L'itinéraire parcouru. Crédit France Diplomatie.
Le lac de Bled et Ljubljana, la capitale, sont les deux lieux d’attraction majeurs – trois petites photos et puis s’en vont.

Le lac de Bled. Crédit Marie Crozier.

Vue sur Ljubljana à partir du château. Crédit Lou Balanche.

La rivière Ljubljanika. Crédit Marie Crozier.
Le pays fait à peine la superficie de la Bretagne et est peuplé de 2 millions d’habitants. La Slovénie a adhéré à l’Union européenne en 2004 et a adopté l’euro en 2007. La population y est très conservatrice. L’équipe a pu ressentir la crainte des Slovènes d’une menace étrangère, notamment terroriste, qui viendrait troubler leur quiétude. Lorsque qu'ils s'apercevaient qu'ils parlaient à des Français, tous faisaient référence aux récents attentats, nous considérant presque comme des échappées d’un pays à feu et à sang. Par ailleurs, le pays est globalement de confession catholique. Les églises y sont très nombreuses et leurs clochers plutôt dissonants.

La cathédrale Saint Nicolas de Ljubljana. Crédit Lucie Benk.

Le clocher de Piran. Crédit Lucie Benk.
La Slovénie est composée de huit régions, en grande partie boisées, vallonnées, montagneuses et peuplées d’ours (surtout à l’est) – des ours que l’on réintroduit d’ailleurs dans les Pyrénées. De prime abord, on retrouve de fortes similitudes avec les paysages suisses et autrichiens. Le littoral, côté mer Adriatique, fait 50 km de long et ressemble beaucoup au sud de la France ou encore à la Toscane italienne.

Le port de Piran. Crédit Céline Benk.
La Slovénie a adopté un concept innovant en agriculture, ses caractéristiques géographiques ne lui permettant pas de vivre d’une économie agricole ; les parcelles cultivées sont étroites et privées. Tout agriculteur indépendant cultive ses propres semences sur une parcelle qui ne dépasse pas l’hectare. Les exploitations sont ainsi destinées à l’auto-consommation.

La campagne aux alentours de Cerkniča. Crédit Marie Crozier.

La campagne aux alentours de Cerkniča. Crédit Marie Crozier.
La rivière Soča est particulièrement remarquable, de couleur émeraude et glacée. Ses plages hébergent de nombreux festivals de musique internationaux tels que les MetalDays ou encore l’Overjam Reggae Festival.

La rivière Soča. Crédit Marie Crozier.

La rivière Soča. Crédit Lou Balanche.
La rivière Soča coule le long du Triglav – le plus haut sommet de Slovénie, 2 864 mètres d’altitude. Un militaire rencontré a évoqué un dicton expliquant que l’on n’est pas réellement slovène tant que l’on a pas fait l’ascension du Triglav.

Malgré sa petite superficie, la Slovénie sait faire parler d’elle et ériger sa propre identité. Maribor, deuxième ville étudiante du pays, a été élue capitale européenne de la culture en 2012.

Quant à Kranj, jolie ville médiévale, ses habitants sont fiers de la surnommer « Kranjsterdam », du fait de l’important trafic de drogue qui s’y trame – le cannabis y est dépénalisé (nuance ; il n’est pas toléré) et les amendes prévues en cas de possession y sont légères.

Par ailleurs, la propreté du pays est frappante. Le tri des déchets est public et semble intégré par tous les autochtones ; une rangée de poubelles pour le verre, le carton et les déchets organiques coiffe le pavé de toutes les villes, au même titre que les habituelles poubelles publiques.

Aussi, les 45 rivières de Slovénie sont réputées pour irriguer le pays de l’eau la plus propre d’Europe. Ce n’est décidément pas anodin si la Slovénie est qualifiée de « poumon vert de l’Europe ».