Kadebostan et Amina | Crédits Photo -- Yannick Maron et Arthur Lehmann
Chez les artistes, l'imaginaire est primordial. C'est le socle, la base, la fondation de toute leur création. Leur art. Parfois, il est plus ou moins fertile en fonction des personnes, mais chez Kadebostan, DJ genevois à l'origine, cet imaginaire bouillonne en continu. Accompagné d'Amina, chanteuse à la voix puissante et aux registres multiples, je vous demande de saluer le fondateur et président auto-proclamé de l'Etat de Kadebostany : Kadebostan.
Kadebostan sur scène
L'ambiance est simpliste, un bar, des gens étonnamment de toute âge. On attend tous impatiemment sans vraiment savoir à quelle sauce on sera mangé. La musique d'ambiance s'arrête, les lumières se font plus sombres, c'est alors que la foule de spectateurs s'approche timidement de la scène. Etant tout prêt, j'aperçois deux grands drapeaux placés sur le fond.
Les voilà qui rentrent, ils sont donc 5 ! Habillés de vestes militaires, se tenant tous très droit, j'ai l'impression d'être retourné dans le passé, d'avoir en face de moi des gens de l'est datant d'une autre période. Il ne manque plus que les chapkas. Kadebostan prend alors le micro et se présente. Ses grands gestes durant tout le concert font de lui un président tout à fait charismatique. Amina commence à chanter et pendant quelques secondes suivant les premières notes, j'ai l'impression d'entendre la voix d'Adèle dans le corps de Norah Jones. Je n'oserais pas lui dire mais personnellement, je lui trouve une ressemblance physique, surtout le regard.
Je suis tout simplement emporté dans leur univers. Capté, hypnotisé... Les musiques s'enchainent comme les styles. On y retrouve parfois quelque début de classique, pour ensuite passer à de la dance, du R'n'B et enfin revenir à la base, la fanfare balkanique. Visuellement, le concert est impressionnant, le drapeau s'anime laissant entrevoir l'étendard officiel. On y voit encore un léopard ou la chanteuse elle-même. Vient alors la fin, et mon souhait à cet instant précis : devenir un citoyen de Kadebostany !
Les voilà qui rentrent, ils sont donc 5 ! Habillés de vestes militaires, se tenant tous très droit, j'ai l'impression d'être retourné dans le passé, d'avoir en face de moi des gens de l'est datant d'une autre période. Il ne manque plus que les chapkas. Kadebostan prend alors le micro et se présente. Ses grands gestes durant tout le concert font de lui un président tout à fait charismatique. Amina commence à chanter et pendant quelques secondes suivant les premières notes, j'ai l'impression d'entendre la voix d'Adèle dans le corps de Norah Jones. Je n'oserais pas lui dire mais personnellement, je lui trouve une ressemblance physique, surtout le regard.
Je suis tout simplement emporté dans leur univers. Capté, hypnotisé... Les musiques s'enchainent comme les styles. On y retrouve parfois quelque début de classique, pour ensuite passer à de la dance, du R'n'B et enfin revenir à la base, la fanfare balkanique. Visuellement, le concert est impressionnant, le drapeau s'anime laissant entrevoir l'étendard officiel. On y voit encore un léopard ou la chanteuse elle-même. Vient alors la fin, et mon souhait à cet instant précis : devenir un citoyen de Kadebostany !
Kadebostan en privé
A la fin du concert, le Journal International a pu rencontré Kadebostan et Anima.
Journal International : Tout d'abord, d'ou venez-vous ?
Kadebostan : Alors on est Kadebostanien, mais on a des résidences en Suisse. J'ai une résidence à Lausanne, Amina en a une à Châtel, et ensuite d'autres à Genève. On tient d'abord à dire que le pays en lui-même et le groupe Kadebostany sont un mélange de pleins de gens qui viennent d'un peu partout. On a un sud africain, un libanais, le guitariste, lui vient de Genève. Mais c'est vraiment un melting pot.
JI : Amina, pourquoi et comment vous êtes vous lancée dans ce projet ? Comment vous est venu l'idée de fonder un nouvel Etat ?
Amina : L'Etat existait déjà en fait, c'est Kadebostan qui l'a crée en 2007 et grâce à cette rencontre, j'ai coïncidé de suite avec l'envie d'avoir un album qui représente la pop kadebostanienne. On s'est rencontré par hasard dans un club kadebostanien.
K : Je suis tombé par terre en la rencontrant parce qu'on voit qu'elle chante aussi bien dans un registre soul, pour faire un rap hyper agressif que pour ensuite faire des envolées lyriques. Elle est capable de tout ça, elle a vraiment un spectre vocal hyper large et la je me suis dit : c'est ça qu'il nous faut pour la Kadebostany ! On a ainsi commencé par le titre « Walking With the Ghost » et après on ne s'est jamais arrêtés.
JI : Et si on devait situer la Kadebostany sur une mappemonde, elle serait où ?
K : (lançant un « alors » à Amina qui n'est pas très sure d'elle en géographie). Nord de l'Italie, et de la Suisse, ouest de la Turquie. Tu vois à peu près ?
A : J'ai honte mais je ne sais pas.
K : Elle a du mal en géographie !
A : Non ! Seulement en géographie kadebostanienne.
JI : Quelles sont vos influence musicales ?
K : Sincèrement... tout ! On aime les gens qui exagèrent et qui crées de l'émotion. Ceux qui te mettent vraiment la chair de poule. Quand j'entends quelque chose qui peut être violent ou hyper calme, j'ai besoin de ressentir quelque chose. Pour moi c'est la musique, c'est des émotions et non un fond sonore. Mais ce qui est intéressant, surtout dans un lieu comme le Sucre, c'est de faire un show qui remue les gens. Ils ne doivent pas être insensibles et c'est ce que je trouve important.
A : Ca peut aller d'Erik Satie en passant par Marilyn Manson. Tu vois, y'a pas vraiment de style précis.
JI : Vous avez déjà sortis deux albums. Expliquez-nous un peu leur contenu.
K : Le 1er album représente plus le folklore kadebostanien et il est un peu plus électronique. Amina, par exemple, n'est pas dessus. Et le deuxième est né de la volonté de créer l'album qui reflète la pop kadebostanienne. Ce sont tout les hits joués sur la radio nationale kadebostanienne.
JI: Si vous aviez un mot pour définir « Pop Collection » ?
Journal International : Tout d'abord, d'ou venez-vous ?
Kadebostan : Alors on est Kadebostanien, mais on a des résidences en Suisse. J'ai une résidence à Lausanne, Amina en a une à Châtel, et ensuite d'autres à Genève. On tient d'abord à dire que le pays en lui-même et le groupe Kadebostany sont un mélange de pleins de gens qui viennent d'un peu partout. On a un sud africain, un libanais, le guitariste, lui vient de Genève. Mais c'est vraiment un melting pot.
JI : Amina, pourquoi et comment vous êtes vous lancée dans ce projet ? Comment vous est venu l'idée de fonder un nouvel Etat ?
Amina : L'Etat existait déjà en fait, c'est Kadebostan qui l'a crée en 2007 et grâce à cette rencontre, j'ai coïncidé de suite avec l'envie d'avoir un album qui représente la pop kadebostanienne. On s'est rencontré par hasard dans un club kadebostanien.
K : Je suis tombé par terre en la rencontrant parce qu'on voit qu'elle chante aussi bien dans un registre soul, pour faire un rap hyper agressif que pour ensuite faire des envolées lyriques. Elle est capable de tout ça, elle a vraiment un spectre vocal hyper large et la je me suis dit : c'est ça qu'il nous faut pour la Kadebostany ! On a ainsi commencé par le titre « Walking With the Ghost » et après on ne s'est jamais arrêtés.
JI : Et si on devait situer la Kadebostany sur une mappemonde, elle serait où ?
K : (lançant un « alors » à Amina qui n'est pas très sure d'elle en géographie). Nord de l'Italie, et de la Suisse, ouest de la Turquie. Tu vois à peu près ?
A : J'ai honte mais je ne sais pas.
K : Elle a du mal en géographie !
A : Non ! Seulement en géographie kadebostanienne.
JI : Quelles sont vos influence musicales ?
K : Sincèrement... tout ! On aime les gens qui exagèrent et qui crées de l'émotion. Ceux qui te mettent vraiment la chair de poule. Quand j'entends quelque chose qui peut être violent ou hyper calme, j'ai besoin de ressentir quelque chose. Pour moi c'est la musique, c'est des émotions et non un fond sonore. Mais ce qui est intéressant, surtout dans un lieu comme le Sucre, c'est de faire un show qui remue les gens. Ils ne doivent pas être insensibles et c'est ce que je trouve important.
A : Ca peut aller d'Erik Satie en passant par Marilyn Manson. Tu vois, y'a pas vraiment de style précis.
JI : Vous avez déjà sortis deux albums. Expliquez-nous un peu leur contenu.
K : Le 1er album représente plus le folklore kadebostanien et il est un peu plus électronique. Amina, par exemple, n'est pas dessus. Et le deuxième est né de la volonté de créer l'album qui reflète la pop kadebostanienne. Ce sont tout les hits joués sur la radio nationale kadebostanienne.
JI: Si vous aviez un mot pour définir « Pop Collection » ?
A : Indéfinissable.
K : Personnellement, je dirais fédérateur. C'est le seul terme qui conviendrait car quand on joue dans des salles comme celle-là ou des festivals, on a un public hyper large. On a des gens qui viennent et qui nous disent : « J'écoute pas de musiques électroniques et pourtant aujourd’hui je m'y retrouve ». C'est fou. Même au niveau de l'âge on a un public très varié.
JI : Comment travaillez vous tous les deux pour écrire les morceaux ?
K : La frontière est assez floue. La base des morceaux se travaille à deux. Amina s'occupe des textes et de la voix forcément et de mon côté, je m'occupe de la composition, de la production et des arrangements. Mais, sinon on fait vraiment un travail à deux, en équipe. Enormément de personnes interviennent et viennent enrichir le propos.
JI : Et pour la suite, quoi de prévu ?
A : En Allemagne, Hollande, Belgique...
K : On va jouer partout. On va prendre le monde en fait !
K : Personnellement, je dirais fédérateur. C'est le seul terme qui conviendrait car quand on joue dans des salles comme celle-là ou des festivals, on a un public hyper large. On a des gens qui viennent et qui nous disent : « J'écoute pas de musiques électroniques et pourtant aujourd’hui je m'y retrouve ». C'est fou. Même au niveau de l'âge on a un public très varié.
JI : Comment travaillez vous tous les deux pour écrire les morceaux ?
K : La frontière est assez floue. La base des morceaux se travaille à deux. Amina s'occupe des textes et de la voix forcément et de mon côté, je m'occupe de la composition, de la production et des arrangements. Mais, sinon on fait vraiment un travail à deux, en équipe. Enormément de personnes interviennent et viennent enrichir le propos.
JI : Et pour la suite, quoi de prévu ?
A : En Allemagne, Hollande, Belgique...
K : On va jouer partout. On va prendre le monde en fait !
Crédits photo -- Baptiste Vassy