Crédit Reuters
Les derniers sondages publiés la semaine précédant l’élection indiquaient une avance du parti libéral, emmené par Justin Trudeau, crédité de 37,3% des intentions de votes, contre seulement 30,5% pour le parti conservateur et 22,1% pour le « Nouveau Parti Démocratique » (NPD). Des estimations qui se rapprochaient de la réalité, puisque Trudeau a remporté 41,4% des voix, soit 189 sièges. Suffisamment pour pouvoir faire un gouvernement majoritaire.
Alors que les sondages évoquaient une possible victoire du parti libéral, il n’en demeure pas moins que la victoire de Justin Trudeau représente aujourd’hui un véritable bouleversement politique et la marque d’une campagne menée avec brio, écartant de fait de la course le parti conservateur de Stephen Harper, au pouvoir depuis 2006, et le « NPD » de Thomas Mulcair.
Une campagne tout en suspense
La clé de son discours : l’unité et le rassemblement. « Il est temps de s'unir comme pays », avait-il déclaré lors du dernier jour de campagne, à l’occasion d’un rassemblement à Edmonton. « Je le dis d'ici, de l'Alberta, que les albertains comme tous les canadiens ont besoin de nous, les québécois. Le Canada a besoin que nous, les québécois, nous nous réengagions, parce que, pour avoir un meilleur gouvernement, on doit tous choisir un meilleur gouvernement ».
La stratégie du parti libéral, visant à se positionner en tant que véritable force d’opposition au parti conservateur, a porté ses fruits et permet aujourd’hui à Justin Trudeau de créer la surprise.
Sans aucun doute, l’accession au pouvoir de Justin Trudeau permettra d’insuffler au Canada un certain renouveau. Reste à savoir à présent si le leader du parti libéral pourra mettre en œuvre ses différents propositions politiques et notamment son projet de loi visant à diminuer les impôts de la classe moyenne en augmentant ceux des canadiens qui gagnent plus de 200 000 $ par année.