D'où vient le carnaval ?

2 Février 2013


Il reste peu de jours avant l'arrivée du carnaval.. Bientôt, les écoles de samba danseront dans les rues de Rio de Janeiro, à Venise personne ne sortira sans masque, et Cologne succombera à une vague de sucreries. Le carnaval est arrivé. Mais quelle est l’origine de cette tradition largement répandue ? Où peut-on trouver les coutumes les plus intéressantes et singulières ?


Le terme « Carnaval » provient du mot latin « carnelevare » qui signifie « enlever la viande ». La traduction peut être interprétée de telle façon que le Carnaval introduit le carême chrétien. Au Moyen-Age, les croyants devaient renoncer à la viande. Le carnaval, une fête purement ecclésiale?
Certains historiens insistent sur le fait que le Carnaval existaient déjà 3000 ans avant l’évolution du christianisme. Dans la Mésopotamie ou en Egypte, on a célébré des fêtes consacrant l’égalité exceptionnelle entre les esclaves et les maîtres. Les membres de différentes classes sociales se mettaient à la même table, buvant et mangeant en profitant d’un repas convivial. Quelques fois, ils échangeaient les rôles.
Ce bouleversement de la hiérarchie sociale a toujours été un aspect typique de  Carnaval.
Pourtant, beaucoup de sources confirment des rapports entre le Carnaval et la religion chrétienne. Les jours précédant le Carême donnaient l’opportunité de consommer des aliments riches en gras et en sucre et de passer de grandes fêtes avant une longue période d’abstinence qui finit avec Pâques. Au Moyen-Âge, l’Eglise utilisait les fêtes traditionnelles comme exemple pour statuer que Dieu a finalement vaincu les péchés humains.
Dans beaucoup de pays européens, le Carnaval s’est établi au XIXème siècle lorsque le but était de se moquer de l’aristocratie et du roi avec des masques et des déguisements ridicules.
L’histoire du Carnaval a aussi des points sombres. Pendant la période du nazisme, le Carnaval a eu une fonction de propagande.

En 2013, on peut le voir partout. Commençons notre voyage dans la ville de Québec.
Au lieu de se plaindre du froid insupportable, les Québécois profitent du temps pendant les jours de Carnaval en construisant des sculptures de glace impressionnantes, en faisant du canoë sur le fleuve St Laurent ou en organisant une course de luge. La mascotte du Carnaval québécois est un bonhomme de neige avec un bonnet rouge et une ceinture fléchée. En son honneur, on construit un château de glace gigantesque pesant 200 tonnes. Les participants sont déguisés avec des écharpes multicolores et s’amusent dans des concerts et des spectacles dans la ville en consommant du caribou, un alcool typique.
Une expérience que les habitants de Rio de Janeiro ne peuvent pas imaginer. Dans la métropole brésilienne, l’attention se concentre sur la compétition annuelle de samba. Il existe même des ligues de danse. Aucune école de danse participante ne veut risquer une descente à un niveau plus bas. Bien que les images des danseuses séduisantes à la télé ne le montrent pas, le Carnaval de Rio est précédé par une longue période de préparation très dure et sérieuse.
À Cologne les rapports entre le Carnaval et le catholicisme sont les plus clair.

Chaque année, quelques familles adeptes du Carnaval traditionnel placent une figurine faite main devant leur maison. Celle-ci symbolise les péchés commis pendant le Carnaval. A Mardi Gras, la figurine appelée « Nubbel » est brûlée et les croyants sont libérés de leurs péchés.
Finissons notre voyage dans une ville méconnue pour son Carnaval: Oruro en Bolivie. Défilés et spectacles sont à l'honneur pour remercier les dieux de la culture amérindienne. La ville Oruro est économiquement dépendante de l’industrie minière. Donc, les vénérations s’adressent principalement aux dieux de la mine.
Oruro n’a pas seulement profité des touristes nombreux attirés par les fêtes de Carnaval qui ont été inscrites à la liste de patrimoine mondial. Les habitants d’Oruro s’identifient par cet héritage culturel.

Le Carnaval a de nombreuses fonctions de grande valeur: les gens prennent l’opportunité à s’exprimer sur des problèmes sociaux et à critiquer les hommes-politiques d’une manière ironique. Tout est vu d’un point de vue humoristique. La société peut bien profiter d'une journée ou tout est permis, non ?
 



Je suis Manuel, étudiant ERASMUS en Droit à l'Université Lyon II. Je viens d'Allemagne mais j'ai… En savoir plus sur cet auteur