Crédits -- AFP
Dans la ville d’Harbin, capitale de la province de Heilongjang de la République populaire de Chine, l’hiver se veut rude avec des températures avoisinant les -16° et pouvant descendre jusqu’à -40°. La ville, située au nord-est de la Chine bénéficie directement du vent glacial de Sibérie. La population a su tirer profit de ce froid austère et a réussi à vouer une véritable culture autour de la neige et de la glace.
Le festival d’Harbin, ouvrira ses portes comme chaque année le 5 janvier. Il bénéficie aujourd’hui d’une envergure internationale et attire les touristes du monde entier. Durant au moins un mois, et voir trois si le temps le permet : compétitions de sculptures, parades de nuit, palais de glace et spectacles envahissent la ville. Il est l’un des festivals de glace les plus importants du monde avec ceux de Norvège, du Québec et du Japon.
Le festival d’Harbin, ouvrira ses portes comme chaque année le 5 janvier. Il bénéficie aujourd’hui d’une envergure internationale et attire les touristes du monde entier. Durant au moins un mois, et voir trois si le temps le permet : compétitions de sculptures, parades de nuit, palais de glace et spectacles envahissent la ville. Il est l’un des festivals de glace les plus importants du monde avec ceux de Norvège, du Québec et du Japon.
VOIR LES CHOSES EN GRAND
Difficile de ne pas être émerveillé par la grandeur et la somptuosité des sculptures de glace exposées sur l’île de Sun Park, au bord de la rivière Songhua. Celles-ci rivalisent de beauté et de gigantisme. Au fil des années, techniques traditionnelles et avancées technologiques ont permis d’obtenir des œuvres toujours plus imposantes et sophistiquées. Il n’y a encore qu’une dizaine d’années, seule la population chinoise participait à ce festival. Aujourd’hui, ils sont des milliers à venir contribuer à la compétition de sculptures sur glace. Des dizaines de milliers de personnes s’investissent et travaillent sur les sculptures, créant une véritable ville de glace. La ville propose aussi des activités sportives en marge du festival : natation dans les eaux glacées de la rivière Songhua, luge, bobsleigh, rafting sur neige, promenades en traîneau, ski alpin, patinage...
Pour la 30e édition, les organisateurs du festival ont vu grand. Cette année, ce sont quelques 10 000 travailleurs qui ont participé à la construction des sculptures. Des œuvres qui ont nécessité 180 000 mètres cubes de glace et 150 000 mètres cubes de neige. Certaines sculptures peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres de long. Le château de glace, œuvre incontournable de cette édition, culmine à 26 mètres de haut. Un million de visiteurs sont attendus durant les festivités.
Pour la 30e édition, les organisateurs du festival ont vu grand. Cette année, ce sont quelques 10 000 travailleurs qui ont participé à la construction des sculptures. Des œuvres qui ont nécessité 180 000 mètres cubes de glace et 150 000 mètres cubes de neige. Certaines sculptures peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres de long. Le château de glace, œuvre incontournable de cette édition, culmine à 26 mètres de haut. Un million de visiteurs sont attendus durant les festivités.
UNE ORIGINE FOLKLORIQUE
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Le festival repose sur une ancienne tradition qui date de la dynastie des Qing (1644-1911). A cette époque, paysans et pêcheurs cherchaient un moyen de garder leurs lampes allumées en hiver, lorsqu’ils étaient sur le lac. Ils se mirent à fabriquer des lanternes de glace. Ils versaient de l’eau dans un seau qu’ils laissaient geler à l’extérieur avant de réchauffer légèrement celui-ci pour que le glaçon puisse être démoulé et que l’eau ne soit pas complètement prise. Un trou était creusé au sommet pour vider le glaçon de son eau encore liquide, réalisant une structure creuse : une chandelle pouvait alors être placée à l’intérieur, et résister au vent. La population prit l’habitude de fabriquer ces lanternes l’hiver pour les mettre devant leurs maisons ou pour les donner aux enfants lors de festivals traditionnels. Au fil des années, le phénomène a pris de l’ampleur et s’est adapté en adoptant les techniques d’éclairages modernes. Peu à peu, la tradition s’est élargie à la réalisation d’œuvre nécessitant la neige et la glace comme matière première, ensuite combinée à des lumières colorées.
En 1963, les autorités de Harbin décidèrent de rassembler toutes les sculptures dans le parc de Zhaolin et d’organiser des concours. Après une interruption pendant la Révolution culturelle, le festival s’est de nouveau tenu dès 1985 et n’a cessé de prendre de l’ampleur. Il n’a cependant pris son essor que récemment, grâce aux réformes économique et à la volonté de la ville, autrefois bastion industriel de l’économie collectiviste, de se moderniser et de s’ouvrir au monde. Chaque année, plus de 800 000 visiteurs, dont 90% sont chinois, viennent admirer ces œuvres éphémères.
En 1963, les autorités de Harbin décidèrent de rassembler toutes les sculptures dans le parc de Zhaolin et d’organiser des concours. Après une interruption pendant la Révolution culturelle, le festival s’est de nouveau tenu dès 1985 et n’a cessé de prendre de l’ampleur. Il n’a cependant pris son essor que récemment, grâce aux réformes économique et à la volonté de la ville, autrefois bastion industriel de l’économie collectiviste, de se moderniser et de s’ouvrir au monde. Chaque année, plus de 800 000 visiteurs, dont 90% sont chinois, viennent admirer ces œuvres éphémères.