Cameroun : libération des otages français

David Wanedam, correspondant à Douala
19 Avril 2013


Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane, son frère M. Moulin Gopril et les quatre enfants Éloi, Andeol, Mael et Clarence sont sains et saufs.


De gauche à droite: Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane et son frère Moulin Gopril à leur arrivée à l'ambassade de France à Yaoundé. Photo : @Paulin Mballa pour Le Journal International.
Les sept français enlevés au Nord-Cameroun en février dernier, viennent d'être libérés, selon un communiqué de la présidence de la République du Cameroun. L'enlèvement de la famille Moulin-Fournier avait été attribué à la secte Boko Haram, puis à Ansaru. « Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonce à l’opinion publique nationale et internationale que les sept otages français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga (région de l’Extrême-Nord) ont été rendus cette nuit aux autorités camerounaises », indique le communiqué lu tôt ce matin à la radio nationale. M. Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane, son frère M. Moulin Gopril et les quatre enfants Éloi, Andeol, Mael et Clarence sont sains et saufs. Paul Biya exprime par ailleurs sa « gratitude à tous ceux qui ont prié ou œuvré (...) en vue de ce dénouement heureux ».

La nouvelle a pris de court tôt ce vendredi, une opinion qui ne croyait plus en cette libération. D’autant plus que les otages avaient été annoncés du côté du Nigeria. Des soldats français de l’opération Epervier, avaient été envoyés du Tchad, pour ratisser la zone. 

Les premières impressions recueillies dans la capitale camerounaise, font mention de la surprise, mais surtout de la discrétion avec laquelle la libération a été négociée. « Le gouvernement camerounais a brillamment repris la main dans cette affaire ! Paul Biya a gagné le combat dans la durée. Reste qu’il tire les leçons », explique le journaliste Albert Y.