Crédit : CHRISTOPHE SIMON / AFP
Il y a six ans, la Fifa désignait le Brésil comme pays hôte pour la coupe du monde 2014. Tout les fans et amateurs de ballon rond étaient ravis de voir cet événement sportif le plus populaire être organisé dans un pays où le football est plus qu’un sport, mais est considéré comme une passion, une seconde religion.
Mais toutefois, sans attendre, le ras-le-bol général commença à s’amplifier de ville en ville, entre manifestations répétées et répressions des forces de l’ordre. Aux portes de la cérémonie d’ouverture, le calme espéré par le gouvernement n'est pas à l'ordre du jour.
Mais toutefois, sans attendre, le ras-le-bol général commença à s’amplifier de ville en ville, entre manifestations répétées et répressions des forces de l’ordre. Aux portes de la cérémonie d’ouverture, le calme espéré par le gouvernement n'est pas à l'ordre du jour.
DES DEPENSES EXORBITANTES
Le mécontentement est plus que compréhensible dans un pays où les besoins sont nombreux et vitaux. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase : accepter d’investir des milliards dans des infrastructures qui n’auront d’utilité que pour un seul événement, au dépens d’un peuple tout entier. Ce dernier a tout de même réussi à attirer l’attention de l’opinion publique en dénonçant la plaie qui ravage non seulement le Brésil, mais aussi le continent sud-américain tout entier, la corruption ; et de revendiquer leur droits à une vraie éducation, un accès aux hôpitaux et l’éradication des cartels de drogues.
L’addition finale des projets approche, et dépasse de très loin les quatre milliards d’euros pour la construction des stades seulement, sans oublier les rénovations et les constructions permettant de loger et de transporter l’afflux de touristes et de supporters. La FIFA quant à elle, reste muette. Cet événement devrait lui faire gagner pas loin de trois milliards d’euros. Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de Football a tenu des propos peu convaincants à propos du bon déroulement de la compétition, et appelle les manifestants au calme durant les semaines à venir.
LA PROMESSE D’UNE GRANDE FINALE
Crédit : Ingrid Souza
Remporter la coupe est-elle la solution pour calmer le mécontentement général ? Ce qui est certain, c’est que malgré toutes les tentatives de revendications par les grèves et les manifestations des citoyens brésiliens, ils seront tous derrière leur équipe comme à chaque grand événement sportif pour les supporter. Le Brésil n’a plus gagné de finale depuis 2002 face à l’Allemagne. Et depuis la révélation de la nouvelle coqueluche du football, Neymar Jr, la Seleção a de quoi faire peur au tenant du titre, la Roja et son effectif de rêve.
Il a par ailleurs déclaré qu’il se donnerait au maximum, et qu’il serait capable de battre son coéquipier de club, Leo Messi qui lui aussi en rêve, tout comme ses coéquipiers de l’équipe d’Argentine. La popularité de Neymar Jr auprès des plus jeunes et des médias le place en position de leader à seulement 22 ans. Lorsque le gouvernement espère lui aussi saisir cette aubaine pour garder la coupe sur le territoire brésilien, il y a de quoi avoir une pression supplémentaire sur les épaules.
Il a par ailleurs déclaré qu’il se donnerait au maximum, et qu’il serait capable de battre son coéquipier de club, Leo Messi qui lui aussi en rêve, tout comme ses coéquipiers de l’équipe d’Argentine. La popularité de Neymar Jr auprès des plus jeunes et des médias le place en position de leader à seulement 22 ans. Lorsque le gouvernement espère lui aussi saisir cette aubaine pour garder la coupe sur le territoire brésilien, il y a de quoi avoir une pression supplémentaire sur les épaules.
Il faut dire que décrocher une sixième étoile sur le maillot de l’équipe nationale, pourrait plonger plus d’un dans une euphorie et une joie qui pourraient s’étaler sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et faire oublier ces problèmes qui perdurent pendant un laps de temps de grandes célébrations. C’est en tout cas ce que peut espérer Dilma Roussef, la présidente du Brésil qui compte bien faire de cet événement un succès pouvant booster sa réélection en septembre prochain. Cela serait comme un air de déjà vu, nous rappelant vaguement la Coupe du Monde de 1978 organisé par l’Argentine sous la dictature du Général Videla. La victoire lui permit de parfaire sa réputation et d’endormir en quelque sorte son peuple.