Beaucoup de bruit pour rien | Much Ado About Nothing
Attention accrochez-vous. Après une guerre dont on ne connaît pas vraiment l’enjeu, Benedict et Claudio - tous deux des chevaliers du seigneur Don Pedro - sont invités à se reposer avec le reste de la troupe sur les terres de Léonato, gouverneur de Messine. Dans ce joyeux rassemblement, le frère félon de Don Pedro – Don Juan - conspire par jalousie à saboter les fiançailles de Héro – fille de Léonato - et Claudio. Don Juan va tout faire pour empêcher l’union qui se prépare. Là où le génie de Shakespeare prend toute son ampleur, c'est quand celui-ci associe la contrepartie comique de Beatrice et Benedict au couple romantique formé par Claudio et Hero.
Beatrice, nièce de Léonato, et Bénédict, soldat de Don Pedro, sont de vieilles connaissances qui ne peuvent s'empêcher d'échanger des moqueries aussi nombreuses que brillantes. Claudio, Léonato et le reste des convives se sont joyeusement liés pour faire avouer à Benedict et Beatrice que leur haine réciproque n’est qu’en fait un déguisement de leur amour.
Adaptation de la célèbre pièce de William Shakespeare, le film de Joss Whedon joue pleinement le jeu. Même si dans un premier temps l'on peut s'interroger sur l’intérêt d’adapter une pièce de théâtre si complexe au cinéma, exercice sur lequel de nombreux réalisateurs se sont déjà cassé les dents. Sans prétendre réaliser un chef-d’œuvre, Joss Whedon réussit à partager un film enthousiasmant avec simplicité et efficacité. Malgré le choix du noir et blanc parfois déroutant et un anglais d'époque conservé, le film ne se veut à aucun moment moralisateur et élitiste. Plus qu’une adaptation en images animées, Beaucoup de bruit pour rien est un hommage joyeux à la comédie de Shakespeare.
Beatrice, nièce de Léonato, et Bénédict, soldat de Don Pedro, sont de vieilles connaissances qui ne peuvent s'empêcher d'échanger des moqueries aussi nombreuses que brillantes. Claudio, Léonato et le reste des convives se sont joyeusement liés pour faire avouer à Benedict et Beatrice que leur haine réciproque n’est qu’en fait un déguisement de leur amour.
Adaptation de la célèbre pièce de William Shakespeare, le film de Joss Whedon joue pleinement le jeu. Même si dans un premier temps l'on peut s'interroger sur l’intérêt d’adapter une pièce de théâtre si complexe au cinéma, exercice sur lequel de nombreux réalisateurs se sont déjà cassé les dents. Sans prétendre réaliser un chef-d’œuvre, Joss Whedon réussit à partager un film enthousiasmant avec simplicité et efficacité. Malgré le choix du noir et blanc parfois déroutant et un anglais d'époque conservé, le film ne se veut à aucun moment moralisateur et élitiste. Plus qu’une adaptation en images animées, Beaucoup de bruit pour rien est un hommage joyeux à la comédie de Shakespeare.
Son succès tient justement en partie au dialogue d'origine à la sonorité musicale, mais au ton acéré. Les acteurs du film ne nous font pas sentir la vieillesse des mots, mais au contraire leur vitalité. Plus que jamais ils semblent atteindre la réalité qu’ils décrivent. Les acteurs ne se laissent pas pour autant submerger par ces dialogues de théâtre rythmés. Ils ne sont jamais complètement statiques et la langue n’est pas le seul ressort du comique du film. Le genre de la pièce est parfaitement respecté, participant à l’expérience plaisante. Les personnages demeurent des gentlemans et des demoiselles, la modernisation ne tient de ce côté-là qu’à de petits détails habilement placés dans la narration. Parfois on voit ainsi un portable sortir d'une poche. Le comique gestuel repose sur le couple Benedict / Beatrice, tous deux au caractère vantard et taquin. Ils se chamaillent sans cesse avant de finalement tomber dans les bras l’un de l’autre. Leurs querelles sont trop vives pour être sincères et l'on sait qu'ils sont sous le charme de l'autre. C’est justement leur résistance qui nous fait sourire et souvent rire. Les nombreux quiproquos de la pièce s’enchaînent ainsi sans effort.
On aurait pourtant tort de croire que le film se réduit à une simple comédie de situation. Certains passages sont des expérimentations qui parviennent parfois à laisser place à de la pure poésie. La caméra en position de voyeur nous surprend au début puis, utilisé de façon systématique, le procédé finit par nous lasser. Quant à la musique, elle devient trop langoureuse dans les scènes de couple ou lorsque le drame se tend.
On retient donc surtout le côté comique du film et la joie qu’il nous fait partager. Cette expérience agréable est d’autant plus étonnante lorsqu’on regarde le parcours du réalisateur : réalisateur de la série à succès Buffy contre les vampires, Joss Whedon est aussi un des scénaristes de Toy Story et le réalisateur d’Avengers. Mais, il le dit lui-même, il aime Shakespeare depuis toujours, et il a réalisé ce film à petit budget pour le plaisir d’entendre ce texte. Après avoir vu le film, on le comprend.
On aurait pourtant tort de croire que le film se réduit à une simple comédie de situation. Certains passages sont des expérimentations qui parviennent parfois à laisser place à de la pure poésie. La caméra en position de voyeur nous surprend au début puis, utilisé de façon systématique, le procédé finit par nous lasser. Quant à la musique, elle devient trop langoureuse dans les scènes de couple ou lorsque le drame se tend.
On retient donc surtout le côté comique du film et la joie qu’il nous fait partager. Cette expérience agréable est d’autant plus étonnante lorsqu’on regarde le parcours du réalisateur : réalisateur de la série à succès Buffy contre les vampires, Joss Whedon est aussi un des scénaristes de Toy Story et le réalisateur d’Avengers. Mais, il le dit lui-même, il aime Shakespeare depuis toujours, et il a réalisé ce film à petit budget pour le plaisir d’entendre ce texte. Après avoir vu le film, on le comprend.