Environ 10 000 soldats américains, sur les 63 000 initialement déployés, devraient rester sur place pour maintenir la stabilité en Afghanistan. Suite à des désaccords avec Kaboul, Washington a récemment évoqué l’« option zéro », c’est-à-dire un retrait complet. Cette déclaration justifie les craintes que la situation ne s’aggrave en Afghanistan et, par ricochet, que les pays voisins d’Asie centrale ne soient déstabilisés.
Asie centrale et Afghanistan : quels liens ?
D’abord, les frontières géographiques. L’Afghanistan possède 2 000 km de frontières communes avec le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan (dont 1 344 km uniquement avec le Tadjikistan). À la frontière afghano-tadjike, zone très montagneuse, le contrôle des frontières y est très difficile. Du côté de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan, la majeure partie des frontières se situe au milieu de déserts.
D'un point de vue démographique, les frontières sont moins nettes. L’Afghanistan est un pays multi-ethnique composé de plusieurs groupes : les Pachtounes (42%), les Tadjiks (27 %), les Hazaras (9 %), les Ouzbeks (9 %), les Turkmènes (3 %).
D'un point de vue démographique, les frontières sont moins nettes. L’Afghanistan est un pays multi-ethnique composé de plusieurs groupes : les Pachtounes (42%), les Tadjiks (27 %), les Hazaras (9 %), les Ouzbeks (9 %), les Turkmènes (3 %).
Une question au sommet
Il ne s’agit pas seulement de réfléchir à la stratégie et la tactique du retrait des troupes de l’OTAN, mais également de fournir les conditions nécessaires pour que la situation afghane puisse se stabiliser après 2014. Les États-Unis pourraient transférer l’entière responsabilité de la sécurité dans le pays au gouvernement d’Hamid Karzai. Dès lors, la question se pose de savoir quel rôle peut jouer l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), en tant qu’organisation régionale, pour trouver des réponses aux inquiétudes.
La question afghane et la sécurité dans la région figuraient en tête de l'ordre du jour des précédents Sommets de l'OCS. L’Afghanistan constitue un point important dans la construction de la stratégie de l’OCS. Les 12 et 13 septembre 2013, le Conseil des chefs des États membres de l’OCS s’est réuni à Bichkek, au Kirghizistan. À cette occasion, les différents chefs d’État ont rappelé le rôle de l’OCS en tant que plate-forme efficace pour un dialogue constructif et la recherche de solutions communes aux problèmes régionaux et mondiaux.
Lors du Sommet de Bichkek, Almazbek Atambaïev, le Président de la République kirghize a noté que le principal moyen d’assurer la sécurité régionale était d'éliminer les menaces (trafic de drogues, crime organisée, extrémisme religieux, terrorisme) émanant de l’Afghanistan : « L'une des préoccupations principales sera le développement de la situation après la réduction considérable des principaux contingents militaires de la Force Internationale d’Assistance et de Sécurité ». Le chef d'État kirghize a également assuré que l’OCS devait être activement impliquée dans les processus de reconstruction de l’Afghanistan. Jusqu'à présent, les pays d’Asie centrale ont participé au développement de l’Afghanistan dans le cadre d'échanges bilatéraux. À titre d’exemple, le Kazakhstan est engagé dans divers projets économiques et humanitaires. Des subventions et des prêts ont été accordés à l'Afghanistan pour la construction de routes, d'écoles, d'hôpitaux. 50 millions de dollars ont été alloués à l’éducation. En revanche, aucun projet de développement n’est financé par l’OCS en elle-même.
À cette occasion, les pays membres de l’OSC ont exprimé leurs points de vue sur le devenir de l'Afghanistan. Le président ouzbek, Islam Karimov, a rejeté une solution militaire. La seule issue possible doit être politique. Des négociations doivent s'engager sous l’égide de l’ONU afin de faire émerger un consensus entre les forces opposées, a-t-il affirmé. Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a également déclaré, dans un de ses discours, qu'il ne voyait aucune raison d’attendre une catastrophe dans la région après le retrait de la coalition internationale d’Afghanistan.
Le cas afghan post-2014 exige une analyse particulière de la part de l’OCS. D’autant plus que l’Afghanistan est membre observateur au sein de l’organisation. La Force Internationale d’Assistance et de Sécurité (FIAS) n’a pas réussi à éliminer tous les dangers. L’OCS est très préoccupée, la tâche pour les pays d’Asie centrale est particulièrement ardue. Ils espèrent le soutien de l’ONU. C'est aussi l'occasion pour l’OCS, en tant qu’organisation régionale, de démontrer sa capacité à résoudre les problèmes touchant l’Afghanistan après le retrait des troupes de la coalition internationale en 2014.
La question afghane et la sécurité dans la région figuraient en tête de l'ordre du jour des précédents Sommets de l'OCS. L’Afghanistan constitue un point important dans la construction de la stratégie de l’OCS. Les 12 et 13 septembre 2013, le Conseil des chefs des États membres de l’OCS s’est réuni à Bichkek, au Kirghizistan. À cette occasion, les différents chefs d’État ont rappelé le rôle de l’OCS en tant que plate-forme efficace pour un dialogue constructif et la recherche de solutions communes aux problèmes régionaux et mondiaux.
Lors du Sommet de Bichkek, Almazbek Atambaïev, le Président de la République kirghize a noté que le principal moyen d’assurer la sécurité régionale était d'éliminer les menaces (trafic de drogues, crime organisée, extrémisme religieux, terrorisme) émanant de l’Afghanistan : « L'une des préoccupations principales sera le développement de la situation après la réduction considérable des principaux contingents militaires de la Force Internationale d’Assistance et de Sécurité ». Le chef d'État kirghize a également assuré que l’OCS devait être activement impliquée dans les processus de reconstruction de l’Afghanistan. Jusqu'à présent, les pays d’Asie centrale ont participé au développement de l’Afghanistan dans le cadre d'échanges bilatéraux. À titre d’exemple, le Kazakhstan est engagé dans divers projets économiques et humanitaires. Des subventions et des prêts ont été accordés à l'Afghanistan pour la construction de routes, d'écoles, d'hôpitaux. 50 millions de dollars ont été alloués à l’éducation. En revanche, aucun projet de développement n’est financé par l’OCS en elle-même.
À cette occasion, les pays membres de l’OSC ont exprimé leurs points de vue sur le devenir de l'Afghanistan. Le président ouzbek, Islam Karimov, a rejeté une solution militaire. La seule issue possible doit être politique. Des négociations doivent s'engager sous l’égide de l’ONU afin de faire émerger un consensus entre les forces opposées, a-t-il affirmé. Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a également déclaré, dans un de ses discours, qu'il ne voyait aucune raison d’attendre une catastrophe dans la région après le retrait de la coalition internationale d’Afghanistan.
Le cas afghan post-2014 exige une analyse particulière de la part de l’OCS. D’autant plus que l’Afghanistan est membre observateur au sein de l’organisation. La Force Internationale d’Assistance et de Sécurité (FIAS) n’a pas réussi à éliminer tous les dangers. L’OCS est très préoccupée, la tâche pour les pays d’Asie centrale est particulièrement ardue. Ils espèrent le soutien de l’ONU. C'est aussi l'occasion pour l’OCS, en tant qu’organisation régionale, de démontrer sa capacité à résoudre les problèmes touchant l’Afghanistan après le retrait des troupes de la coalition internationale en 2014.