Punta del Este bénéficie d’un emplacement particulièrement privilégié : à 134 km de la capitale, Montevideo, elle se situe sur l’extrême pointe du département du Maldonado, au sud-est de l’Uruguay. Punta del Este constitue une zone d’influence pour les autres stations balnéaires de la région, Punta Ballena et Solanas à l’ouest et La Barra et José Ignacio à l’est. Elle comprend 7500 habitants permanents et reçoit plus de 700 000 touristes par an, d’où son offre riche et variée de logements et de restaurants, son aéroport international, ses centres commerciaux, son port de yachts, ses cinémas, théâtres, et casinos, ou encore ses spectacles, fêtes et soirées en tout genre. Tout cela concentré sur la petite péninsule d’environ 15 sur 5 cuadras (2).
Les agences de tourisme rappellent que deux saisons sont nettement à distinguer : en été (21 décembre – 20 mars), on vante l’agitation de la ville, son dynamisme, ses nombreuses activités diurnes et nocturnes, sa météo paradisiaque, ses sports de plage et de mer, ses lumières, la présence de la jet set internationale, et bien d’autres choses encore. En automne, hiver et printemps (21 mars – 20 décembre), on met plutôt l’accent sur la tranquillité d’une petite ville propice au repos et à la découverte de la nature, aux promenades écologiques, aux sports de plein air et au silence des nuits. Cette terre, considérée depuis le Tratado del Rio de la Plata de 1973 entre l’Argentine et l’Uruguay comme le point nord de l’embouchure du Rio de la Plata et de l’océan Atlantique, bénéficie donc de deux grandes plages, chacune très spéciale à sa façon. A l’ouest, côté fleuve, la playa Mansa est calme, protégée du vent, et fait face à la petite Isla Gorriti ; tandis qu’à l’est, côté océan, l’impétueuse playa Brava est tournée vers la Isla de Lobos.
Les agences de tourisme rappellent que deux saisons sont nettement à distinguer : en été (21 décembre – 20 mars), on vante l’agitation de la ville, son dynamisme, ses nombreuses activités diurnes et nocturnes, sa météo paradisiaque, ses sports de plage et de mer, ses lumières, la présence de la jet set internationale, et bien d’autres choses encore. En automne, hiver et printemps (21 mars – 20 décembre), on met plutôt l’accent sur la tranquillité d’une petite ville propice au repos et à la découverte de la nature, aux promenades écologiques, aux sports de plein air et au silence des nuits. Cette terre, considérée depuis le Tratado del Rio de la Plata de 1973 entre l’Argentine et l’Uruguay comme le point nord de l’embouchure du Rio de la Plata et de l’océan Atlantique, bénéficie donc de deux grandes plages, chacune très spéciale à sa façon. A l’ouest, côté fleuve, la playa Mansa est calme, protégée du vent, et fait face à la petite Isla Gorriti ; tandis qu’à l’est, côté océan, l’impétueuse playa Brava est tournée vers la Isla de Lobos.
Punta, les origines
Qui, du Florentin Amerigo Vespucci parti en expédition en 1502, de l’Espagnol Juan Díaz de Solís en 1512, ou des Portugais Nuño Manuel et Cristóbal de Haro en 1514, fut le premier à apercevoir la fameuse Pointe de l’Est ?
Ce dont nous sommes sûrs c’est que la péninsule désertique a longtemps été le repère de corsaires et d’explorateurs bien connus, tel que l’Écossais David ou les Anglais Francis Drake puis Edward Davis. Mais également que la Villa Ituzaingó (premier nom de Punta del Este) a été fondée en 1829 par Don Francisco Aguilar. Cet homme de fortune, propriétaire d’une flotte de bateaux marchands, d’estancias et de bétails, premier armateur de navires en Uruguay et homme politique important, est celui qui a donné à Punta sa structure actuelle. Tout cela grâce aux nombreuses œuvres publiques entreprises (écoles, prisons, églises, etc.) pendant plus de dix ans.
En 1843, l’île est vendue pour 4 500 pesos aux frères Samuel et Alejandro Lafone qui y introduisent les premiers animaux, de la végétation et du sable pour couvrir les bords de mer. Le phare construit en 1860, puis le quai en 1890, attestent de la nouvelle tournure que prend la ville. En 1907, débarquent les premiers colons à bord du vapeur Golondrina ; il s’agit de riches familles argentines et montevidéennes invitées par le directeur de la Société « Balneario Punta del Este » pour peupler la ville. Les premiers hôtels apparaissent alors (Hotel de Pedro Risso -aujourd'hui Palace -, Hotel Biarritz, Hotel British House) et sont suivis, dans les années 1930, par la construction du chemin de fer, de la compagnie maritime reliant Montevideo à Punta del Este et du Yacht Club.
Dans les années 1940, la ville subit un boom tourné vers la restauration, la fête et l’hôtellerie (San Rafael, Playa Hotel, etc.). L’engouement des étrangers pour la nouvelle station balnéaire a définitivement commencé. Les Argentins n’y sont pas pour rien. Après leur avoir interdit d’y passer leurs vacances pour des raisons politiques entre 1952 et 1954, le président argentin Juan Perón rouvre, dix ans après, les barrières de la ville à la classe aisée argentine dans le cadre d’un programme populiste. Aujourd'hui, plus de 70 % des investissements seraient argentins, d’où l’impact fort de la crise financière argentine de 2011 sur l’économie de Punta del Este, qui, trois ans après, a toutefois retrouvé tout son dynamisme d’antan.
Ce dont nous sommes sûrs c’est que la péninsule désertique a longtemps été le repère de corsaires et d’explorateurs bien connus, tel que l’Écossais David ou les Anglais Francis Drake puis Edward Davis. Mais également que la Villa Ituzaingó (premier nom de Punta del Este) a été fondée en 1829 par Don Francisco Aguilar. Cet homme de fortune, propriétaire d’une flotte de bateaux marchands, d’estancias et de bétails, premier armateur de navires en Uruguay et homme politique important, est celui qui a donné à Punta sa structure actuelle. Tout cela grâce aux nombreuses œuvres publiques entreprises (écoles, prisons, églises, etc.) pendant plus de dix ans.
En 1843, l’île est vendue pour 4 500 pesos aux frères Samuel et Alejandro Lafone qui y introduisent les premiers animaux, de la végétation et du sable pour couvrir les bords de mer. Le phare construit en 1860, puis le quai en 1890, attestent de la nouvelle tournure que prend la ville. En 1907, débarquent les premiers colons à bord du vapeur Golondrina ; il s’agit de riches familles argentines et montevidéennes invitées par le directeur de la Société « Balneario Punta del Este » pour peupler la ville. Les premiers hôtels apparaissent alors (Hotel de Pedro Risso -aujourd'hui Palace -, Hotel Biarritz, Hotel British House) et sont suivis, dans les années 1930, par la construction du chemin de fer, de la compagnie maritime reliant Montevideo à Punta del Este et du Yacht Club.
Dans les années 1940, la ville subit un boom tourné vers la restauration, la fête et l’hôtellerie (San Rafael, Playa Hotel, etc.). L’engouement des étrangers pour la nouvelle station balnéaire a définitivement commencé. Les Argentins n’y sont pas pour rien. Après leur avoir interdit d’y passer leurs vacances pour des raisons politiques entre 1952 et 1954, le président argentin Juan Perón rouvre, dix ans après, les barrières de la ville à la classe aisée argentine dans le cadre d’un programme populiste. Aujourd'hui, plus de 70 % des investissements seraient argentins, d’où l’impact fort de la crise financière argentine de 2011 sur l’économie de Punta del Este, qui, trois ans après, a toutefois retrouvé tout son dynamisme d’antan.
Punta, lieu de spéculation immobilière ?
« Le boom immobilier à Punta del Este n’est pas un boom », et pourtant, Punta a « toujours été attractive pour les investissements », titre le journal espagnol El País.
D’importants architectes argentins en activité à Punta del Este, Vito Atijas et Ricardo Weiss, ainsi que l’avocat argentin Daniel Zulamian, expliquent à quel point « les Argentins aiment Punta ». Certes, la plupart d’entre eux vivent avec des problèmes internes politiques, monétaires et fiscaux depuis la crise financière de 2001. L’activité des investissements a également ralenti sur le marché des ventes, d’où une logique de rétraction du marché immobilier argentin, notamment à Punta. Pourtant, les Argentins restent tellement fidèles à Punta qu’ils passent outre les difficultés économiques : Ricardo Weiss rappelle qu’ « il y a une réalité que personne ne nie : l’activité a ralenti mais n’a pas disparu », et « au contraire, [les Argentins] sont heureux de posséder des terres sur ce paradis » et « feront tout pour concrétiser leurs investissements », d’où la stabilité du marché immobilier sur la péninsule. L’architecte conclut en reconnaissant que depuis la crise que connaissent les Argentins, « les valeurs sont autres », mais que leurs voisins savent « valoriser la qualité de ce merveilleux balnéaire ».
De toute part, on évoque ainsi le « boom » immobilier de Punta del Este. Pourtant, certaines voix sensées préfèrent parler d’une « croissance forte et ininterrompue qui a commencé peu après la crise de 2001 et ne s’est pas arrêtée depuis ». Évoquer un boom reviendrait en effet à mentionner une bulle qui croît sans raison jusqu’au crac immobilier, ce qui s’est passé dans les années 1970, et dont témoignent des constructions d’immeubles interrompues, le long de la grande et fameuse Avenida Roosevelt au bord de la plage. Actuellement, le nombre de mètres carrés en construction dépasse les 700 000. L’architecte Alvaro Labonoura, du projet Tierras y Proyectos, rappelle qu’ « il y a en ce moment 3 500 unités en vente sur le marché immobilier, ce qui n’est pas beaucoup lorsque l’on pense que, rien qu’en janvier 2013, 413 780 touristes sont entrés en Uruguay, et parmi eux 300 000 à Punta del Este ».
D’importants architectes argentins en activité à Punta del Este, Vito Atijas et Ricardo Weiss, ainsi que l’avocat argentin Daniel Zulamian, expliquent à quel point « les Argentins aiment Punta ». Certes, la plupart d’entre eux vivent avec des problèmes internes politiques, monétaires et fiscaux depuis la crise financière de 2001. L’activité des investissements a également ralenti sur le marché des ventes, d’où une logique de rétraction du marché immobilier argentin, notamment à Punta. Pourtant, les Argentins restent tellement fidèles à Punta qu’ils passent outre les difficultés économiques : Ricardo Weiss rappelle qu’ « il y a une réalité que personne ne nie : l’activité a ralenti mais n’a pas disparu », et « au contraire, [les Argentins] sont heureux de posséder des terres sur ce paradis » et « feront tout pour concrétiser leurs investissements », d’où la stabilité du marché immobilier sur la péninsule. L’architecte conclut en reconnaissant que depuis la crise que connaissent les Argentins, « les valeurs sont autres », mais que leurs voisins savent « valoriser la qualité de ce merveilleux balnéaire ».
De toute part, on évoque ainsi le « boom » immobilier de Punta del Este. Pourtant, certaines voix sensées préfèrent parler d’une « croissance forte et ininterrompue qui a commencé peu après la crise de 2001 et ne s’est pas arrêtée depuis ». Évoquer un boom reviendrait en effet à mentionner une bulle qui croît sans raison jusqu’au crac immobilier, ce qui s’est passé dans les années 1970, et dont témoignent des constructions d’immeubles interrompues, le long de la grande et fameuse Avenida Roosevelt au bord de la plage. Actuellement, le nombre de mètres carrés en construction dépasse les 700 000. L’architecte Alvaro Labonoura, du projet Tierras y Proyectos, rappelle qu’ « il y a en ce moment 3 500 unités en vente sur le marché immobilier, ce qui n’est pas beaucoup lorsque l’on pense que, rien qu’en janvier 2013, 413 780 touristes sont entrés en Uruguay, et parmi eux 300 000 à Punta del Este ».
El País explique que le prix du mètre carré a augmenté en dollars, mais pas en pesos uruguayens. Divers facteurs prouvent qu’il ne s’agit pas d’une bulle immobilière. Grâce à sa stabilité économique, l’Uruguay est « comme une oasis en plein désert », et « Punta del Este figure parmi les six meilleurs lieux où vivre sa retraite », selon Live and Invest Overseas. De plus, ce paradis a reçu le prix « Investment grade » de la plupart des compagnies, telle l’états-unienne Duff & Phelps et la britannique IBCA.
Le marché immobilier local fonctionne sans crédit, d’où la sécurité des investissements. Le prix moyen d’un appartement à Punta tourne autour des 500 000 dollars, et le mètre carré entre 2 500 et 8 000 dollars, soit des prix plus bas qu’à Buenos Aires ou à São Paulo, d’où provient la plus grande partie du tourisme. Enfin, le ministre du Tourisme uruguayen, Héctor Lescano, conclut : « Il n’y a pas de boom, et l’idée du boom n’est même pas envisageable puisqu’elle est associée à l’explosif ». Au contraire, la demande de constructions en tout genre (hôtellerie, commerces, etc.) est forte, stable et régulière, ce qui fait de Punta une « destination de développement rentable et durable ».
Enfin, force est d’évoquer les polémiques autour de ses projets de construction : « le destin immobilier contre le destin touristique ».
Le projet immobilier Eje Aparicio a pour objectif de construire des édifices comprenant jusqu’à 25 étages dans la zone de Rincón, près de la Barra. En 2012, suite à la création du projet, est né spontanément le mouvement Salvamos Rincón del Indio, pour s’opposer à de nouvelles constructions qui seraient nocives pour les commerces de Maldonado, de Punta del Este et de La Barra, et affecteraient l’image internationale du balnéaire et de l’industrie touristique. Pour les membres du mouvement, figures importantes et de divers milieux, le projet Eje Aparicio est contradictoire. D’abord, seuls les 5 à 6 propriétaires des futures constructions semblent enchantés par l’idée. Ensuite, il n’existe aucune nécessité réelle de modifier toute une zone de construction, non seulement parce qu’il existe de nombreuses terres encore libres et plus appropriées à de tels édifices, mais aussi parce que d’autres micro-centralités auraient un besoin réel d’être mises à jour, tant leur état est « déplorable ». Enfin, le charme du centre historique et l’activité commerciale des centralités seraient mises en péril. Punta se transformerait ainsi en lieu de spéculation immobilière et perdrait tout son attrait touristique.
Le marché immobilier local fonctionne sans crédit, d’où la sécurité des investissements. Le prix moyen d’un appartement à Punta tourne autour des 500 000 dollars, et le mètre carré entre 2 500 et 8 000 dollars, soit des prix plus bas qu’à Buenos Aires ou à São Paulo, d’où provient la plus grande partie du tourisme. Enfin, le ministre du Tourisme uruguayen, Héctor Lescano, conclut : « Il n’y a pas de boom, et l’idée du boom n’est même pas envisageable puisqu’elle est associée à l’explosif ». Au contraire, la demande de constructions en tout genre (hôtellerie, commerces, etc.) est forte, stable et régulière, ce qui fait de Punta une « destination de développement rentable et durable ».
Enfin, force est d’évoquer les polémiques autour de ses projets de construction : « le destin immobilier contre le destin touristique ».
Le projet immobilier Eje Aparicio a pour objectif de construire des édifices comprenant jusqu’à 25 étages dans la zone de Rincón, près de la Barra. En 2012, suite à la création du projet, est né spontanément le mouvement Salvamos Rincón del Indio, pour s’opposer à de nouvelles constructions qui seraient nocives pour les commerces de Maldonado, de Punta del Este et de La Barra, et affecteraient l’image internationale du balnéaire et de l’industrie touristique. Pour les membres du mouvement, figures importantes et de divers milieux, le projet Eje Aparicio est contradictoire. D’abord, seuls les 5 à 6 propriétaires des futures constructions semblent enchantés par l’idée. Ensuite, il n’existe aucune nécessité réelle de modifier toute une zone de construction, non seulement parce qu’il existe de nombreuses terres encore libres et plus appropriées à de tels édifices, mais aussi parce que d’autres micro-centralités auraient un besoin réel d’être mises à jour, tant leur état est « déplorable ». Enfin, le charme du centre historique et l’activité commerciale des centralités seraient mises en péril. Punta se transformerait ainsi en lieu de spéculation immobilière et perdrait tout son attrait touristique.
Punta, la face cachée
En octobre 2013, le Elle italien s’attarde à son tour sur Punta del Este dans son dossier « Uruguay : le nouveau paradis des VIP ». Selon la revue, la côte du Maldonado rayonne en effet de villas somptueuses et d’hôtels de luxe immergés dans une nature encore pure. Comme toujours, les images de Punta del Este font rêver, et les événements fameux qui y ont lieu sont évoqués (le Food Wine Festival, la Noche de la Nostalgia, le festival du Punta Weekend entre autres).
Un lecteur argentin commente pourtant : « Si nous voulons que [Punta] reste VIP, il est nécessaire de prêter plus d’attention à l’environnement. Ces dernières années, Punta s’est détériorée. Que se passe-t-il avec la propreté des rues ? ». Une autre controverse apparaît également depuis quelque temps : Punta se fait de moins en moins sûre. Les vols augmentent, notamment dans les propriétés des riches touristes, et cela rapporte des dizaines de milliers de dollars aux voleurs. Le ministre de l’Intérieur prétend ainsi épuiser ses ressources humaines pour la vigilance dans le principal balnéaire du pays, et le chef de police de la ville demande aux touristes d’être « cohérents » avec la quantité d’argent qu’ils transportent dans la rue. En conséquence, l’image de « l’Uruguay sûr » subit des dommages.
Pour finir, certaines voix diront que Punta, qui reçoit tout de même Ralph Lauren, Zinedine Zidane, la modèle Valeria Mazza, le chanteur de Metallica James Hetfield, ou encore Shakira, reste une destination très courue sur le continent latino-américain, mais ne présente aucun intérêt pour les habitants du reste de la planète. L’époque des années 1970, durant laquelle Punta del Este constituait une charmante localité de bord de mer avec ses villas, ses rares immeubles et son style provincial, est définitivement révolue. Aujourd'hui, d’aucuns parlent d’une « pâle copie de Miami ». La chaleur est moindre, les blocs d’immeubles sont dénués de charme et les tarifs restent peu compétitifs au niveau international car trop élevés par rapport au reste de la région (commerces, hôtels, restaurants).
Et puis, en dehors des cercles VIP, vous découvrirez qu’une toute autre catégorie sociale existe et vit aux crochets de la haute société. Il vous suffira de prendre le bus…
Un lecteur argentin commente pourtant : « Si nous voulons que [Punta] reste VIP, il est nécessaire de prêter plus d’attention à l’environnement. Ces dernières années, Punta s’est détériorée. Que se passe-t-il avec la propreté des rues ? ». Une autre controverse apparaît également depuis quelque temps : Punta se fait de moins en moins sûre. Les vols augmentent, notamment dans les propriétés des riches touristes, et cela rapporte des dizaines de milliers de dollars aux voleurs. Le ministre de l’Intérieur prétend ainsi épuiser ses ressources humaines pour la vigilance dans le principal balnéaire du pays, et le chef de police de la ville demande aux touristes d’être « cohérents » avec la quantité d’argent qu’ils transportent dans la rue. En conséquence, l’image de « l’Uruguay sûr » subit des dommages.
Pour finir, certaines voix diront que Punta, qui reçoit tout de même Ralph Lauren, Zinedine Zidane, la modèle Valeria Mazza, le chanteur de Metallica James Hetfield, ou encore Shakira, reste une destination très courue sur le continent latino-américain, mais ne présente aucun intérêt pour les habitants du reste de la planète. L’époque des années 1970, durant laquelle Punta del Este constituait une charmante localité de bord de mer avec ses villas, ses rares immeubles et son style provincial, est définitivement révolue. Aujourd'hui, d’aucuns parlent d’une « pâle copie de Miami ». La chaleur est moindre, les blocs d’immeubles sont dénués de charme et les tarifs restent peu compétitifs au niveau international car trop élevés par rapport au reste de la région (commerces, hôtels, restaurants).
Et puis, en dehors des cercles VIP, vous découvrirez qu’une toute autre catégorie sociale existe et vit aux crochets de la haute société. Il vous suffira de prendre le bus…
(1) Farándula : jet set espagnole
(2) Cuadras : pâté de maison
(2) Cuadras : pâté de maison