Un événement connecté
Différentes COY se sont tenues simultanément à Paris, Montréal, Nouméa, Florianopolis, Rabat, Abomey Calavi, Tokyo et Antananarivo, le but étant de permettre à un maximum de jeunes de participer à l'événement et de limiter l'impact environnemental de la COY elle-même, en évitant de pousser les participants à prendre l'avion pour se rendre à Paris. Jeudi, toutes les COY se sont connectées lors d'une visioconférence pour laisser les participants des quatre coins du monde débattre ensemble sur les questions de l'environnement. Malheureusement, un problème de connexion avec Paris a empêché le bon déroulé de cet échange. Mais l'initiative est à l'image même de cette COY11, moderne et désireuse de mobiliser les jeunes sur l'environnement, et notamment le dérèglement climatique, thème majeur de cette COP21.
Entretien avec Corinne Lepage
Une conférence a particulièrement intéressé le Journal International : il s'agit de la conférence sur la Déclaration universelle des droits de l'humanité qui s'est tenue le jeudi 26 novembre, durant laquelle était notamment présente Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l'Environnement. La Déclaration universelle avait été demandée par le président Hollande et faisait partie de ses vœux pour 2015. Elle a ainsi été présentée au président juste avant la COP21, mais n'y sera pas discutée, et ne sera présentée devant l'ONU qu'au cours de l'année 2016. Corinne Lepage nous a accordé un rapide entretien et expliqué les enjeux de la Déclaration.
La Déclaration des droits et des devoirs de l'humanité se différencie d'abord par un chapitre sur les devoirs et deuxièmement par une vision qui est collective et non pas individuelle des droits et des devoirs.
Une Déclaration n'est pas une convention. Elle n'est pas contraignante, celle-là pas plus qu'une autre. Il faut être réaliste, en l'état du droit international, quand vous regardez la manière dont au cours de l'Histoire des cinquante dernières années, la Déclaration des droits de l'Homme a servi à des tas de personnes qui étaient persécutées et qui étaient emprisonnées, dont les droits étaient violés, de se défendre, c'est quand même un rôle important.
Comme la Déclaration des droits de l'Homme, elle peut être invoquée devant les tribunaux, mais elle n'est pas contraignante. Mais cela peut devenir une coutume internationale.